Les modalités du rapprochement entre Brocade et Foundry Networks en France n’ont pas été finalisées à ce jour. Le mot d’ordre est à la coopération des équipes mais sur le terrain tout reste à faire.

 

« Business as usual ». Telle est la consigne actuellement dans le réseau de distribution, tant du côté Brocade que du côté Foundry Networks. De fait, si le mariage entre les deux sociétés est déjà consommé aux USA, en Europe, et plus particulièrement en France, rien n’a changé sur le terrain. « Les produits Foundry sont préservés et chacun poursuit ses opérations séparément comme si de rien n’était », constate un grossiste qui distribue pourtant les deux marques.

 

Juridiquement, Foundry est désormais une filiale de Brocade (« a Brocade company »). Mais Régis Harault, country manager France, convient qu’il ne dispose pas d’informations, ni à fortiori de calendrier, sur la manière dont Brocade compte absorber Foundry en Europe. En France, la question devrait toutefois se régler facilement, Foundry ne comptant que cinq salariés contre une quarantaine chez Brocade.

 

Chacun reste sur son territoire

 

Officiellement le mot d’ordre est à la coopération au niveau commercial : « nos équipes respectives travaillent déjà à présenter nos deux offres sous la forme d’un porte-folio unique alliant solutions de réseaux de stockage SAN et de réseaux IP », déclare Régis Harault, tout en admettant que chacun reste pour l’instant sur son territoire.

 

L’objectif affiché est d’alimenter la croissance de Foundry via le channel même si quelques accords OEM (canal qui assure 90% des revenus de Brocade) sont aussi en cours de discussions. Brocade pourrait ainsi être amené à élargir le réseau de distribution de Foundry en France, qui ne compte pour l’instant que cinq ou six partenaires, en s’appuyant notamment sur Magirus et Ipvista, qui présentent l’avantage de distribuer les deux marques.

 

Un énorme potentiel pour Foundry

 

Le réseau de distribution risque d’avoir son utilité alors que Brocade France doit justifier d’une progression à « deux chiffres » en 2009. Des objectifs qui n’inquiètent pas outre mesure Régis Harault qui voit un énorme potentiel pour Foundry sur les marchés du LAN. Un potentiel d’autant important que le business de Foundry France est encore loin d’atteindre la maturité qu’il peut avoir en Allemagne ou au Royaume-Uni (où les effectifs du constructeur sont quatre à cinq fois supérieurs), sans parler des USA, d’où il tire encore l’essentiel de ses revenus.

 

« Foundry Networks est reconnu pour la profondeur et la qualité de son offre », insiste Régis Harault, qui assure que ses backbone IP sont considérés comme les plus performants du marché. Fort de ces atouts, il compte fonder la croissance de l’équipementier en France en se concentrant comme pour Brocade sur l’équipement des datacenters des télé-opérateurs et de grands comptes, notamment dans les secteurs de l’enseignement et des média. Un événement dédié à ses produits, le Foundry Tour, se tiendra le 10 mars à Paris.