Un an après, Régis Harault, Country Manager France de Brocade, fait le bilan du rachat de Foundry Networks. La filiale française est parvenue à se maintenir en croissance en 2009 et ressent la reprise.

Channelnews : Un an après le rachat de Foundry Networks, quel est le bilan pour Brocade ?

Régis Harault : Avec le rachat de Foundry Networks en décembre 2008, nous sommes passés du statut de leader des réseaux SAN (avec plus de 80% de la base installée) à celui d’acteur global dans le domaine des réseaux, au même titre que Cisco ou que HP. Gartner nous considère d’ailleurs comme l’un des trois  leaders du marché des réseaux dans le cadre de son quadrant magique.

Comment s’est passée l’intégration et quel est l’effectif de la filiale française désormais ?


Régis Harault : Nous avons intégré l’équipe de Foundry France, soit une dizaine de personnes, courant mai dernier. Les commerciaux vendent désormais tout le portfolio Brocade mais les consultants avant-vente sont restés spécialisés par familles de produits. Nous n’avons pas eu à déplorer de départ. Nous franchirons la barre des 50 personnes au cours de l’année 2010.

Qu’est ce qui a changé dans le réseau de distribution ?


Régis Harault : Nous avons conservé les mêmes grossistes (à savoir Magirus et Arrow ECS) et les mêmes partenaires (une vingtaine). Nous nous sommes contentés de segmenter ces derniers en trois catégories : les Elite (BSO, Caliseo et Bull), qui s’engagent à réaliser au moins 3 millions de dollars par an, les Premier (+ de 1 M$ – parmi lesquels Ineo, Tibco, Spie…) et les Select.

Historiquement, la part de la distribution était marginale dans vos revenus, votre stratégie ayant toujours été de privilégier l’OEM. Qu’en est-il désormais ?


Régis Harault : En effet, la distribution ne pesait encore que 5% de nos revenus il y a deux ans. Actuellement, c’est 35%. D’ici à deux ans, sa part devrait atteindre 50% du chiffre d’affaires. La croissance de l’indirect sera essentiellement alimentée par celle du business IP, l’activité SAN continuant d’être majoritairement tournée vers l’OEM. A noter toutefois que nous avons signé au cours de l’année des contrats OEM sur la partie IP avec IBM et Dell, ce qui représente un nouveau modèle sur ce marché.

Avez-vous réussi à faire de la croissance en France sur votre exercice fiscal 2009 clos fin octobre ?


Régis Harault : Notre activité réseaux IP est restée flat sur un marché qui a reculé de près de 30% en 2009. Quant à notre activité SAN, elle a continué à progresser mais beaucoup moins rapidement que par les années passées.

Comment se présente l’exercice 2010 ?


Régis Harault : Nous sentons une reprise depuis le mois d’octobre en France. Les objectifs qui nous ont été fixés sont comparables à ceux de la corporation, qui prévoit de quintupler son chiffre d’affaires au cours des cinq prochaines années et atteindre les 10 milliards de dollars de chiffre d’affaires.