L’exercice 2015 (clos le 29 février) fera partie des très mauvais souvenirs chez BlackBerry. Le fabricant canadien enregistre ainsi un quatrième trimestre catastrophique. Le chiffre d’affaires s’établit à 464 millions de dollars, contre 660 millions de dollars un an plus tôt (-29%). Le pionnier du smartphone affiche une perte opérationnelle de 241 millions de dollars, contre un déficit de 106 millions de dollars douze mois auparavant. On arrive ainsi à une perte nette de 238 millions de dollars, comparé à un bénéfice de 28 millions de dollars un an plus tôt. Raison de ce plongeon : des charges de restructuration et des coûts d’acquisition.
Les logiciels et services pèsent 32% du chiffre d’affaires du trimestre, les souscriptions 29%, et les ventes de smartphones 39%. Le constructeur ne précise pas dans son communiqué combien d’appareils ont été livrés au cours de la période. Lors d’une conférence téléphonique avec les analystes, le CEO John Chen a toutefois avancé le chiffre de 600.000 unités, précisant que le volume des ventes était en deçà des prévisions. Le dirigeant a par ailleurs indiqué que le Priv sous Android avait été bien reçu mais qu’il connaissait des problèmes de distribution, notamment en matière de négociation de contrats avec certains opérateurs tels que Verizon.
Sur l’ensemble de l’exercice, le chiffre d’affaires s’établit à 2,16 milliards de dollars. On est loin des 3,34 milliards de dollars de 2014. Seule consolation, la perte se réduit pour atteindre 208 millions de dollars. C’est toujours mieux qu’en 2014 où elle était de 304 millions de dollars.
Concernant l’exercice actuel, John Chen s’est montré une fois de plus optimiste, expliquant que la stratégie était en ordre et les moteurs de croissance prêts à générer des profits supérieurs à la progression du marché en termes de logiciels, ce qui permettrait à l’entreprise d’atteindre ses objectifs de profitabilité. Enfin ?