Comme le laissaient prévoir les relevés de la sinistralité des entreprises IT du dernier trimestre 2011, l’année s’est soldée sur un bilan à peine plus réconfortant que 2010.


« A la différence de la crise de 2002, seule crise comparable depuis 20 ans, le nombre de défaillances d’entreprises IT ne se réduit que très progressivement », note Didier Moizo, consultant du groupe chargé des études sectorielles d’Euler Hermès. Par rapport au pic de sinistralité de 2008, par lequel 1558 entreprises n’avaient pas passé l’hiver de la crise (52% dans le secteur des services), en 2011, le bilan est de 1480 défaillances (dont 62% pour les activités de services).

Soit à peine 13 de moins (-0,9%) qu’en 2010, déjà en faible recul de -1,8% (27 défaillances de moins) qu’en 2009. « Cette tendance reflète l’évolution de l’activité qui reste fragile », diagnostique le consultant. Alors qu’en 2010 le secteur IT s’alignait sur la tendance générale de l’économie, avec un recul de -1,8% de la sinistralité, en 2011, l’informatique accuse plus nettement que d’autres le recul d’activité du dernier trimestre. Selon les relevés d’Euler Hermès, tous secteurs confondus, la sinistralité a reculé de 3,5%, à comparer au recul de 0,9% des défaillances en IT.


« Pour 2012, on s’oriente au mieux vers une prolongation de ce scénario », pronostique Didier Moizo. Recoupant en cela, les conclusions et le ressenti de l’équipe de Coface Services  qui ne s’avèrent guère plus optimistes ( voir l’article du 25 janvier : les défaillances sont revenues  à leur niveau de 2008). Les espoirs de maintien du niveau global d’activité, et donc de statu quo concernant la sinistralité de l’industrie et des services IT  reposent, selon Euler Hermès, sur l’essor du web mobile et les projets de big data.

En 2011, le cabinet a recensé sept défaillances importantes (chiffre d’affaires supérieur à 15 millions d’euros). La dernière en date étant celle de la société Infolution.