Euler Hermes Sfac a dénombré 146 nouvelles défaillances dans le secteur de l’IT en octobre, soit 14 de moins qu’en octobre 2008. Une amélioration qui accrédite un début de reprise.

Après un mois de septembre calamiteux, ce qui contribue à faire refluer la  le mois d’octobre marque une nette rémission sur le front des défaillances d’entreprises dans le secteur IT. Sur douze mois glissants, la hausse des défaillances est retombée à 12,6% après avoir culminé à 17,6% au mois de septembre, selon les statistiques de l’assureur-crédit Euler Hermes Sfac.

Ce dernier a ainsi décompté 146 nouvelles défaillances, contre 160 au mois d’octobre 2008. En absolu, le nombre de défaillances est toutefois en hausse sensible par rapport au mois de septembre, sur lequel Euler avait comptabilisé 122 procédures de sauvegarde, de redressement ou de liquidation.

Néanmoins l’inflexion est bien là traduisant le frémissement de reprise perceptible depuis cet été dans l’IT. Le reflux est d’ailleurs plus marqué dans l’IT que dans le reste de l’économie, qui passe d’une hausse de 21,4% des défaillances au mois de septembre (sur douze mois glissants) à une hausse de 17,7% en octobre. En poursuivant sur cette tendance, la hausse des défaillances pourrait être contenue sous la barre des 10% pour l’ensemble de l’année 2009 dans l’IT.

Un scénario de reprise lente accompagné d’une décrue de la hausse des défaillances

Didier Moizo, conseiller sectoriel IT à la direction des études économiques d’Euler Hermes Sfac, se garde néanmoins de tout triomphalisme. « Le mois d’octobre na pas confirmé l’amélioration des carnets de commandes enregistrée au mois de septembre dans le secteur des services et du négoce », note-t-il. Par ailleurs, il observe que les demandes de crédit ne sont pas reparties significativement. Enfin, il remarque que le mouvement de consolidation qui s’amplifie actuellement dans l’IT a probablement un impact sur l’amélioration du taux de défaillances, le nombre d’acteur ayant tendance à se réduire.

Reprenant à son compte les prévisions annoncées récemment par le Syntec, Didier Moizo anticipe dans ces conditions un scénario de reprise lente dans l’IT en 2010 et un nombre de défaillances supérieur à celui de 2008 et 2009. « On n’effacera pas 12 à 15 mois de crise en une année », conclut-il.