Pour eux, la nouvelle équation tarifaire est quasiment insoluble. Rien que pour Exchange Online, Sharepoint Online et Office, Microsoft leur demande 15,75 € de royalties en mode SPLA. Une somme à comparer aux 19 € du pack E1 qui comprend en plus Lync Online (sans parler de la protection antivirus et de divers autres bonus). Ce qui leur laisse 3,25 € pour couvrir leurs frais d’infrastructures, de support et leur marge. Autant dire que sur les applications Microsoft, la plupart travailleront à perte. Sans compter q, souligne


Les fournisseurs de services hébergés généralistes ne sont pas menacés

Certes, ceux qui ne se contentent pas de fournir exclusivement du bureau Windows pourront toujours se rattraper sur les autres prestations liées à l’hébergement du système d’information de leurs clients. « L’hébergement sur le territoire national, la capacité à répondre à des cahiers des charges précis, les services d’assistance à l’administration, le support de proximité… tout cela a un coût que doit de toute façon répercuter le fournisseur de services hébergés dans sa facture finale », souligne un partenaire Office 365 en cours de finalisation d’une offre de services hébergés. « Microsoft justifie sa baisse de prix par une amélioration de sa productivité en exploitation (et non par une baisse de prix des licences des produits correspondants), rappelle de surcroît un confrère. Cela explique pourquoi il n’y a pas d’impact sur les SPLA ».


Des arguments que ne sont pas forcément prêts à entendre les intéressés, qui crient à la distorsion de concurrence, voire au dumping. « Il va falloir que Microsoft nous explique comment il arrive à ces prix en s’appliquant les mêmes coûts de licence que ceux qu’il nous impose », lâche un fidèle parmi les fidèles qui regrette au passage qu’« en se positionnant au même prix que Google, Microsoft dévalorise son offre ». « Le problème, c’est que l’on ne va pas pouvoir rester longtemps en concurrence avec une société qui fait du dumping », assène-t-il.


Google n’a quasiment pas de partenaires

Un autre voit dans cette décorélation des tarifs d’Office 365 et SPLA, une volonté de Microsoft de forcer la main de ses partenaires agréés services providers afin de les faire basculer vers ses offres online. Mais pour ce partenaire, pas question d’abandonner son modèle d’intégrateur pour celui de revendeur à faible marge. S’il convient qu’Office reste incontournable sur une offre de poste de travail cloud, il laisse entendre qu’il sera prêt à se tourner vers des alternatives de type Zimbra de VMware le cas échéant. Microsoft est-il si puissant qu’il peut désormais se passer de ses partenaires ?

Pour faire bonne mesure, précisons que les partenaires qui revendent l’offre Office 365 mais ne sont pas titulaires d’un contrat SPLA, voient plutôt cette baisse de prix comme une opportunité (bien qu’elle ampute légèrement leur marge). Mais ces derniers apprécieraient que Microsoft se décide à ouvrir la distribution d’Office 365 en marque blanche. Un privilège aujourd’hui réservé à deux partenaires : Risc Group et Orange. Evoquée dès l’origine, cette revendication est aujourd’hui totalement enlisée.


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