Après les accords noués entre Microsoft Orange Capgemini (Bleu) et Google Thalès (S3ns) pour la création de leur « cloud de confiance », il semblait logique qu’AWS réplique avec une alliance analogue. D’après des informations « de sources concordantes » recueillies par nos confrères du JDN, un projet serait bien en préparation depuis plusieurs mois avec le géant des services numériques Atos.

Le groupe de Jeff Bezos aurait ainsi « signé un accord en vue de proposer ses services cloud sur une infrastructure isolée des législations extraterritoriales » et « pilotée par Atos ». Pour se prévaloir de la qualité de « cloud de confiance », l’offre devrait au préalable décrocher le label SecNumCloud de l’Anssi, de la même manière que les deux offres rivales.

Contacté par plusieurs médias, Atos n’a pas souhaité commenter une « information qui ne revêt aucun caractère officiel ». Amazon s’est également refusé à tout commentaire. A défaut de démenti, la rumeur a profité à Atos dont l’action s’appréciait de 5,57% lundi à la clôture.

Si les informations du JDN venaient à être confirmées par la suite, les trois géants américains seraient donc en ordre de marche pour partir à la conquête du marché du cloud souverain en France. Encore faut-il qu’ils parviennent à convaincre les clients sensibles que leurs offres de confiance ne sont pas une simple promesse, avec toutes les inquiétudes que soulèvent les législations extraterritoriales comme le Cloud Act américain,  en termes d’accès des autorités étrangères aux données.

C’est pourquoi la mise en place de leur « cloud de confiance » à la française prends du temps. Bleu a fait savoir que sa plateforme ne serait pas opérationnelle avant 2024. S3ns a promis de son coté une offre intermédiaire en 2022 non labellisée mais avec un niveau de sécurité supérieure à son offre publique. Un retard à l’allumage qui pour le moment joue en faveur des acteurs français déjà qualifiées SecNumCloud tels que 3DS Outscale, OVH, Worldline ou Cloud Temple.