Spécialiste de l’accélération et de la sécurisation d’Internet avec sa technologie de diffusion d’applications et son infrastructure de plus de 85.000 serveurs, Akamai introduit une dose d’indirect dans son modèle.


Depuis le début de l’année, le spécialiste mondial de l’accélération et de la sécurisation d’Internet s’ouvre à l’indirect. Il a créé pour cela un poste de responsable channel, qu’il a confié à Vincent Brière, et vient de formaliser un programme partenaires structuré, baptisé Netalliance.

Relativement classique, ce programme permet aux partenaires contractuels de bénéficier d’un reversement pouvant aller jusqu’à 30% des redevances mensuelles acquittées par les clients pour ses services d’accélération et de sécurisation Internet sur la durée des contrats (24 à 36 mois en moyenne). Une somme représentant 10% des revenus annuels générés peut également être allouée sous forme de budget marketing.

Ce programme s’adresse aussi bien aux constructeurs de solutions susceptibles d’embarquer ses solutions, qu’aux fournisseurs de services hébergés ou aux intégrateurs. IBM et Riverbed font partie de la première catégorie. L’un intègre sa technologie dans sa gamme Datapower sous forme applicative depuis avril dernier et l’autre proposera une appliance réseau sur le même principe à partir de début 2012.

Côté fournisseurs de services, Verizon a inséré les services d’Akamai au catalogue de sa branche hosting depuis fin 2010 en complément de son offre Computing as a service. Et des pourparlers ont été engagés avec certaines grandes SSII nationales.

Akamai a déjà une certaine expérience de l’indirect. Si la société démarre de zéro sur son activité entreprises (Enterprise cloud), qui représente 50% de ses revenus, l’indirect pèse déjà 40% des ventes de son activité Digital Media (orientée contenus), plus mature et moins dynamique en termes de croissance. Sur cette activité, ses partenaires sont des web agencies ou des plates-formes de contenus telles Brighcove.

Un marché entreprises en plein essor et vers lequel est tourné le programme Netalliance. « Depuis des années, les entreprises sont focalisées sur leurs réseaux privés mais ont très peu fait pour optimiser leurs liens Internet, pensant qu’il n’existait pas de solution », explique Bruno Hourdel, directeur international de l’activité Enterprise Cloud. En somme, l’enjeu pour Akamaï est désormais de faire comprendre au marché que le cloud vont faire passer les problèmes de peering, de congestion et de latence au premier rang pour les entreprises.