Instaurée en 1969 chez Big Blue, la participation aux bénéfices avait été supprimée dans l’entreprise en 1989, date des premiers plans sociaux. Chaque salarié touchera entre 400 et 2.300 euros.

Disparue depuis 1991, la participation au bénéfice refait surface chez IBM, en vertu d’un accord signé avec les syndicats en juillet 2010. « Elle avait été supprimée à cause des plans de départ qui se sont succédés dans l’entreprise. IBM a fait peser les coûts de ces plans sur le personnel présent, les charges pouvant être déduites des bénéfices pendant 10 ans maximum. Or la loi a ramené ce délai à 5 ans », explique Gérard Chameau délégué syndical central CFDT, signataire de l’accord. Le dernier plan social datant de 2005, le constructeur a donc été contraint de réactiver la participation légale.

Au premier avril, les salariés présents ou partis en cours d’année se partageront une enveloppe estimée à un peu plus de 16 millions d’euros, soit 1,5% de la masse salariale d’IBM France. « Une part très modeste », selon le syndicaliste. Chaque salarié touchera une prime de base de 300 euros, plus une part variable calculée en fonction du temps de travail réalisé et du salaire, ce dernier étant plafonné à 8.800 euros bruts par mois. La partie fixe faisait partie des revendications de la CFDT. « Cela permettra aux bas salaires, notamment aux nombreuses personnes qui travaillent à mi-temps de toucher autre chose que des cacahuètes. La direction a accepté nos propositions alors que la loi prévoit que la participation est calculée en fonction des salaires », se félicite Gérard Chameau.

Chaque salarié recevra ainsi entre 400 et 2.300 euros environ. Cet argent sera versé dans un fonds commun de placement (FCP) de son choix et sera bloqué pendant cinq ans. Une contrainte qui permet en contrepartie d’échapper aux charges sociales et à l’impôt.