Les dirigeants de Lyft ont connu la même mésaventure que ceux de Facebook lors de l’introduction en bourse de leur société. Mises sur le marché vendredi à 72 dollars, les actions de l’opérateur de transport ont dévissé lundi de 11,8% pour s’établir à 69,01 dollars, cela après avoir atteint un prix plancher de 67,78 dollars révèle Reuters. Selon l’agence d’information, l’évolution du cours a été surveillée de près par le grand rival Uber Technologies, qui selon certaines sources, envisage de prendre lui aussi le chemin de la bourse ce mois-ci.

Tout avait pourtant bien commencé. Le titre avait ouvert à 87,24 dollars lors de ses débuts au Nasdaq vendredi, en hausse de 21% par rapport au prix d’introduction, avant de réduire les gains à près de 9%, valorisant la société à 22,2 milliards de dollars. L’offre a été sur-souscrite 20 fois, à l’instar des autres IPO de haut niveau.

La question que se posent aujourd’hui les investisseurs est la suivante : Lyft peut-il opérer le même redressement que Facebook en 2012 ? Après trois mois de cotation, les actions du réseau social avaient en effet grimpé de 800%.

Lyft, qui détenait l’an dernier une part de marché de 39% aux Etats-Unis, a enregistré une perte de 911 millions de dollars contre un déficit de 688 millions de dollars en 2017, et ce malgré des revenus qui ont doublé pour atteindre 2,16 milliards de dollars.

La société n’a pas encore indiqué à quel horizon elle envisageait de gagner de l’argent.