Poursuivi devant la justice américaine par Microsoft pour violation de brevets, Foxconn vient de signer un accord avec l’éditeur. Il paiera une redevance pour chaque équipement équipé d’Android ou de Chrome,

Le succès d’Android ne plait pas à Microsoft qui peine à imposer Windows Phone aux fabricants de smartphones. L’éditeur de Redmond estime par ailleurs que le système d’exploitation de Google viole cinq de ses brevets notamment en matière d’affichage. Toujours en train de croiser le fer avec Google dans un combat de longue haleine (Google en rachetant Motorola s’est offert un joli lot de brevets dont certains auraient, selon la firme de Mountain View, été pillés par Microsoft… qui retourne l’accusation), il s’est retourné rapidement contre les constructeurs ayant adopté Android. Un des premiers à avoir cédé a été HTC qui, en avril 2010, a signé un accord qui se traduit par le paiement d’une redevance pour chaque smartphone équipé de l’OS de Google.

Le contrat le plus rentable est probablement celui de même nature signé avec Samsung en septembre 2011. Selon certaines rumeurs il rapporterait plusieurs centaines de millions de dollars par trimestre à Microsoft.

Depuis, l’éditeur a signé une dizaine d’accords similaires avec des fabricants comme LG, Acer ou Viewsonic.

Parallèlement, en mars 2011 il a engagé des poursuites contre l’éditeur Barnes & Noble (pour la liseuse Nook e-book), et les sous-traitants Inventec et Foxconn. Après deux années de combat, ce dernier, ou plutôt sa maison-mère Hon Hai, vient de céder. Le numéro un mondial de la sous-traitance électronique, qui compte outre Apple, Acer, Asus, Dell, HP, Nokia et Sony parmi ses donneurs d’ordre, versera à Microsoft son obole pour chaque smartphone, tablette et télévision produit équipé non seulement d’Android mais également de Chrome OS, l’autre système d’exploitation de Google accusé de violer des brevets « made in Redmond ».

Le communiqué publié par Microsoft précise que Foxconn lui a fourni la liste des terminaux utilisant les deux systèmes d’exploitation. Une liste qui devrait logiquement inclure…Motorola.

Si tel est le cas, voilà qui va déplaire à Google. Déjà en septembre 2011 la firme de Mountain View avait critiqué l’accord signé par Samsung avec le « diable » Microsoft. « Faute de succès sur le marché des smartphones, ils ont recours à des mesures légales pour extorquer des bénéfices des réalisations des autres et brider l’innovation », avait-elle alors déclaré à propos de l’éditeur.