L’éditeur allemand de plateforme modulaire de collaboration open source prévoit d’investir plus de 250 millions d’euros dans la souveraineté numérique européenne d’ici 2030. Une des priorités stratégiques de Nextcloud est d’élargir son écosystème de partenaires et de renforcer les partenariats existants « afin de créer un mouvement sectoriel permettant aux particuliers, aux entreprises privées et au secteur public d’adopter facilement des solutions informatiques souveraines, accessibles en toute sécurité et sans effort », selon les termes du communiqué d’annonce de son plan Souveraineté 2030.

Nextcloud dit avoir renforcé son équipe marketing et ses ressources commerciales au cours des derniers mois, afin de mieux soutenir ses partenaires de distribution. Le nouveau programme offre trois niveaux de partenariat. Les opportunités sont « claires et transparentes », donnent « une feuille de route précise » et « facilitent la planification d’activités conjointes », selon l’éditeur. Et d’ajouter : « Le programme fournit aux partenaires les outils et les connaissances nécessaires pour développer la solution adaptée à leurs clients, intégrée à leurs offres existantes. Outre des logiciels prêts à l’emploi et évolutifs et des composants d’intégration, les partenaires bénéficient également d’options sur mesure pour la migration, le déploiement, la mise à l’échelle et l’assistance, ce qui réduit les efforts nécessaires pour aider leurs clients à démarrer ».

« Depuis le début de l’année, l’intérêt pour Nextcloud a triplé », déclare Frank Karlitschek, PDG et fondateur de Nextcloud (cf. photo). « Il ne s’agit pas seulement de vendre plus mais de proposer partout de véritables alternatives aux grandes entreprises technologiques. Nous démontrons que des alternatives souveraines sont non seulement possibles mais déjà disponibles », poursuit-il.

Nextcloud a notamment l’intention d’étendre sa collaboration avec les partenaires pour sensibiliser sur des thèmes tels que la confidentialité, la sécurité et la souveraineté numérique.

D’ici 2030, le groupe vise à multiplier ses effectifs mondiaux par 7. « Nous avons constamment élargi notre équipe et augmenté nos dépenses en recherche et développement de plusieurs dizaines de millions d’euros par an », rappelle Frank Karlitschek. Nextcloud vise à réaliser cette croissance sans recourir au capital-risque ni à d’autres financements externes. L’entreprise est rentable et ses commandes augmentent de 50 à 70% par an depuis sa création en 2016.

Pour mémoire, Nextcloud est l’un des membres fondateurs d’EuroStack, le nouveau consortium européen dont l’objectif est de passer du discours sur la souveraineté numérique à l’action.