IBM pourrait avoir encore la main lourde cette année en matière de licenciements. Sur la base de sources internes, The Register estime que 9.000 emplois pourraient être supprimés en 2025. Le géant informatique n’a fait aucune annonce officielle mais les témoignages en ligne de personnes ayant reçue leur lettre de licenciement se multiplient.

En janvier, le directeur financier d’IBM James Kavanaugh avait déclaré prévoir « un rééquilibrage des effectifs assez cohérent avec les années précédentes ». Pour rappel, 3.900 postes avaient été supprimés en janvier 2023.

IBM Cloud Classic, l’offre d’infrastructure en tant que service (IaaS) issue de l’acquisition de SoftLayer en 2013, serait particulièrement visée avec environ un quart de l’effectif affecté par les coupes. 10% des postes seraient également supprimés au sein de l’unité commerciale du groupe Cloud.

Les employés des équipes de conseil, de responsabilité sociale des entreprises, d’infrastructure cloud, de vente et de systèmes internes, qui dépendent du directeur des systèmes d’information d’IBM, seraient également touchés. D’autres suppressions de postes avaient déjà été rapportées plus tôt dans le mois au sein du groupe Marketing et Communication.

Les coupes dans l’activité cloud pourrait s’expliquer par des résultats en déclin mais aussi par la volonté de poursuivre la stratégie de délocalisation. « Ils essaient de déplacer autant de rôles que possible vers l’Inde », a déclaré une source à The Register. Un employé licencié observe par ailleurs qu’IBM a actuellement beaucoup plus de postes à pourvoir en Inde qu’aux États-Unis.

Pendant ce temps les cadres dirigeants se voient gratifier pour les résultats du groupe. La rémunération du patron d’IBM Arvind Krishna a été augmentée de 23% en 2024. Le groupe semble vouloir aussi se montrer plus strict sur la présence au bureau. Les employés américains épargnés par les licenciements ont reçu pour instruction de se rendre au bureau au moins trois jours par semaine à partir de fin avril, rapporte The Register.