Quicken est en cours de cession. Le vétéran des logiciels financiers (il a fêté ses 33 années d’existence), dont la version française a été abandonnée depuis trois ans, devrait avoir changé de propriétaire le 30 avril prochain, date de clôture du premier trimestre de son éditeur actuel Intuit. C’est ce qu’a affirmé ce dernier lors d’une conférence téléphonique avec des analystes. Le gestionnaire de finances personnelles, concurrent de Microsoft Money, est désormais proposé en version anglaise sous Windows et OS X à des prix variant de 40 à 165 dollars. Voici quelques mois, Intuit avait fait savoir qu’il cherchait un acheteur « qui reconnait la valeur de la marque, respecte les clients et va investir pour faire évoluer le produit et son support ».

Mais Quicken n’est pas le seul produit a être cédé par Intuit. L’éditeur de Mountain View va également se débarrasser de QuickBase,  une plateforme permettant de développer des tableaux personnalisés destinée aux PME. Il a par ailleurs revendu récemment Demandforce, son logiciel de communication et de marketing en ligne, à Internet Brands, un éditeur de médias web et de sites d’achats. Le montant de cette opération n’a pas été précisé. Toutefois Intuit a déclaré à nos confrères de Computerworld qu’il comptait retirer de la vente de ses trois produits 500 millions de dollars. C’est à dire 76 millions de dollars de plus que ce qu’il a versé pour l’acquisition de Demandforce en 2012.

Intuit a par ailleurs fermé le 1er décembre dernier la plateforme de partage de documents en ligne Docstoc, dont il avait fait l’acquisition en 2013. La société désire désormais se concentrer sur ses produits phares que sont QuickBooks (gestion et comptabilité) et TurboTax (fiscalité) tous deux proposés en mode cloud et destinés aux PME ainsi qu’aux experts-comptables. C’est du moins ce qu’a déclaré voici quelque mois le CEO d’Intuit, Brad Smith, à nos confrères.