Numéro deux européen de la distribution d’électronique grand public, Dixons a annoncé ce jeudi son intention de se débarraser de sa filiale Pixmania en la vendant ou en la fermant purement et simplement.


Dixons a annoncé ce jour qu’il souhaitait se désengager de sa filiale de e-commerce Pixmania soit en la cédant, soit en la fermant, a rapporté Reuters. Une véritable douche froide pour les 850 salariés restants, qui croyaient avoir déjà touché le fond avec l’annonce, il y a trois mois, de la fermeture de douze de ses vingt-six implantations européennes et de ses dix points de vente en dur dans l’hexagone.

En prenant le contrôle des 22% du capital encore détenus par les minoritaires (dont les fondateurs) en août dernier, Dixons s’était lancé dans une cure drastique pour tenter de redresser des comptes déjà en perdition. Mais après avoir perdu 25 M€ sur l’exercice 2011-2012 (pour un chiffre d’affaires de 843 M€), le site marchand aurait presque doublé ses pertes sur l’exercice qui s’est achevé fin avril, selon les estimations d’un analyste indépendant cité par Reuters. Et le chiffre d’affaires s’est littéralement effondré, avec un recul de 24% de ses ventes sur douze mois et même de 36% sur la période février-avril.

Paradoxalement, les ventes de sa maison mère, elles, sont en croissance de 7% sur la même période (+4% sur l’année), le groupe tirant profit de la faillite de son rival Comet en Grande-Bretagne. Mais la marge reste fortement sous pression.

Cette triste nouvelle confirme le caractère sinistré de la distribution spécialisée dans l’électronique grand public. Les défaillances se sont succèdées ces derniers mois avec les disparitions de Surcouf, de Virgin Megastore, de Games… Et les plus grands ne sont pas épargnés. Faute d’être parvenu à vendre La Fnac, PPR s’est résolu à l’introduire en bourse et Le Figaro a révélé fin avril que le principal actionnaire de Darty souhaitait lui aussi se débarrasser de sa participation.