Pierre angulaire de la stratégie Cloud OS de l’éditeur, Windows Intune s’impose comme une source de business à part entière. Indice qui ne trompe pas : les partenaires sont de plus en plus nombreux à s’y intéresser.


Longtemps méconnue des partenaires, Windows Intune, la solution online d’administration des postes clients de Microsoft, sort de son quasi anonymat depuis la mise à disposition de la version 4 (Wave D) en janvier dernier. Alors que, selon Microsoft, la solution ne comptait qu’une quinzaine de partenaires actifs auparavant, ils seraient plus d’une centaine à la vendre aujourd’hui.

Désormais intégrée à System Center, sa solution d’administration de serveurs et postes de travail on premise (fournie avec), Intune permet de gérer à distance des postes de travail et des terminaux mobiles non référencés dans Active Directory sans VPN, ni même que ces postes et terminaux soient connectés. « C’est très utile pour les partenaires dont les clients ne veulent pas (ou plus) de serveurs en interne pour administrer leurs appareils mobiles, explique Luc Badier, chef de produit Windows Entreprise chez Microsoft France. Tout peut désormais se faire en mode Cloud, ce qui facilite la délégation de ces tâches d’administration aux partenaires. D’ailleurs on ne parle plus d’administration de postes clients mais de gestion d’utilisateurs ».

Avec une dizaine de pilotes en cours, Xavier Raymond, directeur général de l’intégrateur Ai3 confirme le décollage de Windows Intune. « Avec Windows Intune couplé à System Center, Microsoft apporte une vraie réponse à des problématiques de gestion de parc, notamment pour la gestion des périphériques mobiles et du patrimoine applicatif des agences, que les directeurs informatiques n’arrivaient pas à traiter jusque là », souligne ce dernier.

L’intégrateur l’a également adopté pour ses projets Office 365. « La problématique dans les déploiements Office 365 c’est qu’il faut mettre à jour les postes des clients pour s’assurer qu’il sont bien en mesure de faire tourner Office 365, détaille Xavier Raymond. Intune permet de gagner du temps sur cette phase et d’orchestrer des déploiements en quelques jours là où il faudrait beaucoup dans une approche classique ».

Au-delà de son intégration avec System Center, Intune bénéficie de la nouvelle politique commerciale de Microsoft qui en a décorélé la souscription de celle d’une licence Windows, censée garantir sa sécurisation. Ce qui a permis de ramener la souscription à 5 € HT par utilisateur et par mois au lieu de 11 € HT auparavant. « Dans son ancienne version Intune était trop cher, ce qui n’est plus le cas de la version n’intégrant pas Windows », confirme un partenaire qui a commencé à se positionner sur l’offre.

Reste que le marché est encore étroit. « La plupart de nos clients ont déjà une solution d’inventaire de parc, remarque Pascal Paré, directeur des projets d’infrastructures de Neos SDI, pure player services Microsoft dont la clientèle, il est vrai, est essentiellement constituée de grands comptes. Mais les choses devraient changer à mesure que les clients adopteront les solutions de messagerie et de collaboration SaaS de Microsoft – qui sont en général les premières solutions que les clients migrent dans le Cloud – car ce n’est qu’après qu’ils commenceront à se poser la question de l’administration des postes ou de la protection contre les virus », ajoute-t-il.