À moins de quatre mois du lancement de Windows 7, les revendeurs déplorent n’avoir pas été informés officiellement sur les modalités de la garantie technique et sur l’opération de pré-réservation.

 

Microsoft est-il en train de reproduire avec Windows 7 les mêmes erreurs que celles commises lors du lancement de Vista ? C’est ce que commencent à se demander certains revendeurs OEM français de l’éditeur. En simplifiant, ces derniers lui reprochent de les tenir à l’écart du lancement de son nouveau système d’exploitation.

 

Exemple révélateur : seules quelques enseignes retail triées sur le volet (Fnac, Surcouf, LDLC, Amazon, Materiel.net, Pixmania, rueducommerce, C-Discount et Grosbill) pourront proposer l’offre de pré-réservation (du 15 juillet au 14 août) qui permettra à 76.000 utilisateurs de bénéficier de Windows 7 Edition familiale Premium E au tarif de 49,99 € (au lieu de 119,99 €).

 

D’autre part, Microsoft se montrerait avare d’informations sur les conditions d’elligibilité à la garantie technologique, qui permet aux acheteurs d’un PC sous Vista de bénéficier à moindre frais de windows 7 lorsqu’il sortira. L’éditeur a bien publié un communiqué qui précise que cette garantie technologique s’applique depuis le 26 juin. Mais les revendeurs BtoB de l’éditeur n’ont officiellement été informés de rien.

 

Aucune information sur les références « seven ready »

 

C’est à peine si certains, partis à la pêche aux infos, ont réussi à obtenir les références et les prix des références « seven ready ». Les seules informations qui leur parviennent sont celles en provenance des constructeurs qui annoncent au fil de l’eau leurs configurations élligibles à cette garantie technologique. Ainsi MSI a récemment communiqué sur le sujet ainsi que Sony, HP, Lenovo et Dell.

 

En fait, Microsoft connaîtrait un retard à l’allumage dans sa communication lié à l’annonce toute récente de la décision de la Commission Européenne d’obliger l’éditeur à commercialiser son OS sans navigateur Internet pré-intégré, selon un grossiste. En l’occurrence, le dispositif retenu serait le même que pour les précédents lancements de Windows. Des licences dites « seven ready » seront proposées avec un surcoût de l’ordre de 12 à 15 € pour couvrir les frais de traitement et d’expédition des versions Windows 7 losqu’elles seront disponibles. Ces frais seront à la charge des utilisateurs qui achèteront des licences non « seven ready », toujours disponibles.

 

Pas de formations techniques en vue

 

Mais les reproches des revendeurs ne s’arrêtent pas là. À moins de quatre mois du lancement effectif de Windows 7, ils n’ont toujours pas de détails sur le lancement proprement dit et ne savent pas s’ils bénéficieront de formations techniques. « C’est l’une des causes de l’échec de Vista : Microsoft a négligé de former les techniciens des revendeurs sensés assurer le support de premier niveau du produit, explique un intégrateur de Saône-et-Loire. Pour nous, trois ans après son lancement, Vista n’a toujours pas d’existence commerciale. »

 

Enfin, dernier élément de récrimination : pourquoi y a-t-il une différence si importante entre les tarifs européens et américains de Windows 7 ? En comparant les grilles tarifaires communiquées de part et d’autre de l’Atlantique, on s’aperçoit que les prix conseillés en Europe sont 40% à 90% plus élevés qu’aux USA.

 

Ainsi, la mise à jour pour la version familiale Premium sera proposée 119,99 € TTC en Europe (soit 168 dollars) contre 119 dollars (hors taxes) pour la version américaine. Et l’édition Professionnelle est même annoncée à 285 € (soit environ 400 dollars), pour 199,99 dollars aux USA. Une différence de 20 à 30% est courante entre les prix européens et américains car les premiers intègrent généralement la TVA et des frais d’exportation. Mais 90% ?