Après la présentation des résultats décevants d’Oracle, Wall Street s’interroge nous apprend Reuters. Si certains analystes acceptent les arguments de la directrice financière de la société, Safra Catz, 

qui a imputé ces mauvais chiffres à la force commerciale interne, d’autres en revanche remettent en cause la stratégie de la société qui consiste à intégrer des logiciels cloud avec son propre hardware. Selon eux, en adoptant cette méthode, le numéro trois mondial de l’édition logicielle est incapable de résister au nombre grandissant de concurrents offrant des solutions bon marché.

L’ère de la croissance et des marges confortables, où Oracle profitait de sa position sur le marché pour dicter ses prix, est désormais derrière nous, affirment plusieurs analystes.

« Pendant longtemps la société a gagné beaucoup d’argent avec la maintenance, qui est son activité la plus rentable, et qui permettait de retenir la clientèle. A présent que vous avez une expansion constante d’offres alternatives, de plus en plus de clients traditionnels font usage de ces alternatives »,  affirme Peter Goldmache du cabinet Cowen, citant « les produits compétitifs d’un Salesforces, proposés à un prix inférieur ».

Un avis partagé par Mark Moerdler, de Bernstein Research. Selon lui, les machines à cash que furent les bases de données sont périmées face aux solutions concurrentes et au cloud.

Heureusement pour Oracle, beaucoup d’observateurs de Wall Street rappellent que Larry Ellison  et son équipe sont réputés pour leur capacité à mener la barque à bon port dans les périodes troublées.

Selon eux l’éditeur est une entreprise bien gérée capable d’affronter la transition d’une architecture IT à une autre. « Beaucoup de concurrents n’ont pas vraiment la même résistance », estime ainsi Patrick Walravens, de JMP Securities.