Après s’être offert SimpliVity pour 650 millions de dollars et annoncé le rachat de Nimble Storage pour 1,2 milliard de dollars, HPE serait sur le point de faire une troisième acquisition cette année si l’on en croit The Register. Selon des sources qui se sont confiées au site d’information britannique, la firme de Palo Alto marquerait à présent de l’intérêt pour Veeam. Il est vrai qu’en se délestant de plusieurs activités (HPE Enterprise Services, Autonomy, Vertica, ArcSight, Helion, Cloud Focus), elle a accumulé environ 10 milliards de dollars qui lui permettent des acquisitions ciblées. S’offrir un spécialiste de la sauvegarde et de la restauration des environnements virtualisés VMware et Microsoft est une suite logique aux acquisitions réalisées dans le secteur du stockage cloud et de l’hyperconvergence.

Basé à Baar dans le canton de Zoug en Suisse (considéré comme un paradis fiscal), Veeam a été fondé en 2006 par Andrei Baranov (directeur technique) et Ratmir Timashev (président du board). Depuis l’abandon par ce dernier de ses fonctions de CEO l’été dernier, l’entreprise est dirigée par William Largent, vieux compagnon de route des fondateurs (avant de rejoindre Veeam il fut notamment le COO d’Aelita Software, un autre éditeur fondé par les deux Russes).

Veeam bénéficie d’une solide croissance. En janvier dernier la société revendiquait 230.000 clients (parmi lesquels Steria, Vodafone, Trend Micro, Sega Europe ou encore Belgacom-Proximus), dont 50.000 recrutés en 2016, une croissance des licences de 57%, 13,3 millions de VM protégées par Veeam Availability Suite et 45.000 partenaires dans le monde. Tout cela fait de la société suisse une cible séduisante mais très chère.

Sollicités par nos confrères, HPE et Veeam ont répondu chacun de leur côté qu’ils ne commentaient pas les rumeurs, ni les spéculations.