Oracle est traîné devant la justice du Delaware par Jordan Weinrib, un investisseur mécontent. Celui-ci reproche à l’éditeur d’avoir, en connaissance de cause, surfacturé les achats de l’administration américaine,

une supercherie qui avait finalement coûté plus de 200 millions de dollars à l’éditeur.

L’affaire remonte à 2007 lorsque Paul Frascella, un ancien salarié d’Oracle spécialiste des contrats, a révélé aux autorités que l’éditeur contournait une clause stipulant que les prix accordés à l’administration devaient être les plus bas. Oracle livrait en effet à certains revendeurs ses logiciels à un tarif particulièrement avantageux afin que ces derniers puissent les rétrocéder à leurs meilleurs clients à des prix encore inférieurs à ceux consentis à l’administration.

Après enquête, cette dernière avait entamé en 2010 une action juridique à l’encontre de l’éditeur auprès de la Cour Fédérale de Virginie. Pour arrêter les poursuites Oracle avait en 2011 négocié un arrangement amiable avec les autorités, ce qui s’était soldé par le paiement d’une indemnité d’un peu plus de 200 millions de dollars.

Jordan Weinrib estime qu’en obligeant l’administration à s’engager dans un long processus coûteux, la firme de Larry Ellison n’avait pas respecté son devoir envers ses actionnaires. Selon lui le litige a eu pour effet d’augmenter le coût du dédommagement.

« Malgré l’évidence de la faute, le conseil d’administration d’Oracle a nié l’existence de celle-ci, a voté des mesures de rattrapage et voté une résolution impliquant le versement d’un modeste paiement », explique Jordan Weinrib dans sa plainte. Il exige que les actionnaires soient dédommagés.