La vente de Zendesk pourrait s’avérer plus compliquée que prévue. En juin, le conseil d’administration avait voté à l’unanimité l’offre de rachat pour 10 milliards de dollars des fonds Hellman & Friedman et Permira. Mais Light Bourse Capital Management, l’un des actionnaires qui possède 2% des actions en circulation, a fait savoir qu’il votera contre cet accord devant conduire à la privatisation de la société.
Motif invoqué, l’accord sous-évaluerait la valeur de l’entreprise et nuirait à l’intérêt des actionnaires. Pour rappel, cinq mois avant cet accord, Zendesk avait rejeté une précédente offre d’autres fonds pour 17 milliards de dollars. Puis la chute de la bourse avait fait fondre sa valorisation.
Light Bourse Capital propose un scénario alternatif où la société reste publique et autonome. Elle appelle par ailleurs à un remplacement du PDG et à un élargissement du conseil d’administration, avec 10 membres dont cinq administrateurs issus de ses rangs et d’autres actionnaires de premier rang. Un comité devrait aussi être créé pour chercher un successeur au PDG Mikkel Svane.
Reste à voir si la proposition sera suivie par les autres actionnaires. En février dernier, à l’initiative de l’investisseur activiste Jana Partners, ils avaient réussi à faire capoter le projet d’acquisition de Momentive (maison mère de SurveyMonkey) par Zendesk. Cette fois c’est le devenir de Zendesk qui est directement en jeu.