Numeum et EY ont publié la quatorzième édition de leur Top 250 des éditeurs de logiciels français. Un classement accompagné d’une synthèse sur la dynamique de croissance et les grandes tendances du secteur
En 2023, le chiffre d’affaires du secteur du logiciel a atteint 21,7 milliards d’euros, soit, une croissance de 7,6 % par rapport à 2022. Une dynamique de croissance toutefois en léger recul par rapport aux 10,6 % de 2022. 85% des 265 entreprises du panel sont en croissance et 82% dégagent un bénéfice d’exploitation.
L’investissement dans le Cloud et le SaaS reste la priorité numéro un pour 48 % des éditeurs français de logiciels. Mais ce chiffre est en baisse de 6 points sur un an. A contrario, la proportion des répondants considérant l’intelligence artificielle comme la priorité numéro un passe de 14 % en 2022 à 22 % en 2023 et 74 % des éditeurs la considère comme une des trois premières priorités technologiques en 2023 (contre 58 % en 2022), devant la cybersécurité.
Déjà 40% des répondants intègrent des fonctionnalités d’IA générative dans leur offre, et 42 % l’ont prévu dans les deux prochaines années.
La RSE (responsabilité sociétale des entreprises) est devenue un sujet prioritaire pour 78 % des éditeurs du panel et 82 % ont initié une démarche RSE structurée (contre 75 % en 2022). 57 % des éditeurs réalisent leur bilan carbone contre 44 % en 2022.
Les effectifs ont continué leur progression avec 14.659 créations nettes d’emploi (+7 %) pour atteindre 220.092 emplois. 72% des répondants prévoyaient d’augmenter leurs effectifs en 2024. Des prévisions d’embauche toutefois en recul de 4 points par rapport à l’année 2022. Les profils les plus recherchés restent les développeurs.
Plus d’un tiers des effectifs totaux (34 %) sont consacrés à la R&D et les dépenses dans ce domaine représentent 22 % du chiffre d’affaires, la R&D restant un moteur essentiel de la croissance.
Les deux tiers des éditeurs de logiciels français (67 %) ont eu recours au crédit d’impôt recherche (CIR) en 2023. 59 % ont utilisé le crédit d’impôt innovation (CII). Des dispositifs de soutien à l’innovation que Numeum appelle à préserver de manière inconditionnelle à l’heure des arbitrages budgétaires. « Malgré ces dispositifs, le fossé entre l’Europe et les USA ou la Chine en matière d’innovation ne cesse de s’agrandir. Les supprimer serait dramatique », a souligné Jean-Philippe Couturier, président du Collège Éditeurs et Plateformes de l’organisation patronale Numeum.
Ce panorama a été réalisé sur la base d’une enquête par questionnaire conduite par EY et Numeum auprès de 265 éditeurs de logiciels français.