A chacun son tour oserait-on dire. Jusqu’à présent les tablettes tenaient la dragée haute aux PC. Certains analystes prévoyaient même leur prise de pouvoir dans le monde de l’informatique personnelle, jetant dehors ce bon vieil ordinateur personnel.

Or aujourd’hui les tablettes sont à leur tour menacées. Par les smartphones cette fois. Bien entendu ce désamour est à relativiser. Ainsi, selon IDC il devrait se vendre cette année 221,3 millions de tablettes. C’est 53,5% de plus qu’en 2012. C’est cependant moins que les prévisions du cabinet qui pronostiquait 227,4 millions de machines livrées. Pour 2014, IDC annonce 270,5 millions de tablettes vendues, ce qui – si ce chiffre se vérifie –  limiterait leur progression à 22,2%. Le ralentissement se poursuivrait les années suivantes, limitant la hausse annuelle à un seul chiffre d’ici 2017. 

Cette année là, les oracles californiens annoncent la livraison de 386,3 millions de tablettes très précisément. Auparavant ces mêmes analystes avançaient le chiffre de 407 millions.

 » Sur certains marché les consommateurs ont déjà fait le choix d’acquérir un grand smartphone plutôt que d’acheter une petite tablette, ce qui a contribué à abaisser nos prévisions à long terme  » , explique dans sa présentation Tom Mainelli, responsable du département Tablettes d’IDC.  » Cependant, dans les marchés matures tels que les USA, où les tablettes sont livrées en grande quantité depuis 2010 et sont désormais bien établies, nous sommes moins concernés par la cannibalisation des ventes par les smartphones et plus inquiets par une saturation du marché. « 

Concernant les seules tablettes, IDC prévoit un intérêt plus grand pour les versions larges ce qui devrait profiter à Microsoft. A condition que l’éditeur honore sa promesse de proposer des modèles hybrides à prix plus abordable. Le cabinet semble tenir ces promesses pour argent comptant puisqu’il annonce pour 2017 un triplement de la part de marché de Windows qui passerait ainsi de 3,4% aujourd’hui (contre 0,9% en 2012) à 10,2%. Une progression qui se ferait bien sûr au détriment d’Android, qui passerait de 60,8% aujourd’hui à 58,8% en 2017, mais surtout à celui d’iOS qui verrait sa part de marché réduite à 30,6%. En 2013 cette PM est estimée à 35,0%. Elle était l’année dernière de 45,6%.