Comme ses grands concurrents, le spécialiste de la virtualisation du poste de travail porte ses investissements sur les problématiques d’orchestration cloud et la mobilité. Une stratégie à laquelle ses partenaires sont étroitement associés.
La vingtaine de partenaires français qui se sont rendus cette année sur Synergy, la grand-messe annuelle de Citrix qui s’est tenue du 9 au 11 mai à San Francisco, n’ont pas été déçus. Le fournisseur y a fait deux annonces majeures les concernant : il a dévoilé la stratégie et les solutions censées leur permettre de bâtir leurs propres offres cloud et il a annoncé l’intégration de sa solution de gestion des données ShareFile à son offre de virtualisation du poste de travail Xen Desktop.
En premier lieu, Citrix explique avoir décliné sous forme de produits prêts à installer les solutions sur mesure qu’il a déjà déployées pour le compte des grands services providers mondiaux tels RackSpace, SoftLayer et autres British Telecom. Une clientèle au sein de laquelle il revendique une forte présence notamment avec ses outils d’orchestration.
Trois nouvelles offres sont ainsi accessibles pour l’ensemble de ses partenaires : son orchestrateur CloudStack, récemment racheté et dont il a confié l’essentiel du code à la communauté open source Apache ; CloudBridge 2, une passerelle de sécurité dédiée à la gestion des interactions entre les datacenters des clients et les grands clouds privés ; et NetScaler 10, la nouvelle version de son frontal de pilotage des infrastructures utilisateurs, qui optimise l’exécution des applications en fonction des terminaux qui les affichent.
Proposé sous forme d’appliance (tout comme CloudBridge), NetScaler 10 s’enrichit notamment de fonctionnalités facilitant les montées en charge. L’éditeur introduit notamment les notions de licences temporaires (scale-up) de concentrations d’appliances (scale-in) et de clustering d’appliances (scale-out). Le premier prix se situe à environ 2.500 € pour un boîtier offrant 2 Go de bande passante. Les packages payants de CloudStack (qui intègrent notamment une solution de facturation) sont proposés à 700 dollars par socket serveur.
Guillaume Le Tyrant, responsable marketing produits Europe du Sud de l’éditeur, insiste le caractère différenciant du modèle proposé par Citrix et sur les avantages que les partenaires peuvent en tirer. « Nous ne proposons pas juste un modèle de revente et d’intégration des mêmes composants pour tous mais un modèle de construction et de services où chaque partenaire peut piocher les composants dont il a besoin pour bâtir une proposition de valeur unique et imaginer son propre modèle économique. »
À l’appui de cette approche Citrix lance une nouvelle certification : Citrix Cloud advisor, qui valide la capacité des partenaires à construire leurs propres clouds. Guillaume Le Tyrant souligne que cette certification n’est en aucun cas soumise à la réalisation de business contrairement aux pratiques habituelles du marché. Deux partenaires (dont le savoyard Apalia) se sont d’ores et déjà porté candidats à cette certification. L’éditeur espère en compter une quinzaine d’ici à la fin de l’année.
En intégrant ShareFile à Xen Desktop, Citrix y ajoute une dimension gestion et mise à disposition des données que son offre de virtualisation des postes de travail n’avait pas. L’intérêt pour les partenaires, c’est que ShareFile pourra combiner les espaces de stockage locaux et cloud. À eux donc le paramétrage des règles d’accès à ces données.