Les actionnaires de Sun ont à une large majorité approuvé le rachat de leur société par Oracle. Reste à savoir à quel prix se fera la consolidation et quels seront les produits éventuellement menacés.

 

Réunis en assemblée générale extraordinaire, les actionnaires de Sun ont approuvé la rachat de leur société par Oracle pour 7,4 milliards de dollars, somme de laquelle il convient de retrancher les dettes du fabricant, soit environ 1,8 milliard de dollars.

 

Près de 62% des votants se sont prononcés pour la cession qui devrait être finalisée le mois prochain. A condition toutefois que la section antitrust du Département américain de la justice donne son aval. Or celle-ci a réclamé le mois dernier un complément d’enquête concernant la licence Java. Sans formellement remettre en cause l’opération, cette investigation pourrait cependant la retarder de quelques semaines. Certaines sources évoquent même un décision pour le mois de novembre.

 

Au vu des prévisions de résultats de Sun pour le dernier trimestre – aux environs de 2,60 milliards de dollars de chiffres d’affaires alors que les analystes tablaient sur plus de 3 milliards de dollars – on se demande ce qui justifie l’enthousiasme de Larri Ellison. Le patron d’Oracle affirmait encore il y a quelques jours que le rachat serait une opération profitable pour son groupe. Cela ne fait que relancer les rumeurs sur une fin programmée des machines sparc. L’avenir des développements open source constitue une autre inconnue.

 

Cette fusion n’écarte pas non plus les menaces sur l’emploi des salariés Sun, bien au contraire. Pour rappel, certains analystes évoquent le départ de 10.000 d’entre eux, une fois le rachat finalisé. En attendant, 193 postes ont déjà été supprimés dans les filiales françaises.