Les premiers effets de la réorganisation engagée par Sun au niveau mondial à l’automne 2008 se font sentir à la direction de la filiale française avec le remplacement de Jean-Philippe Chiarella par Sue Oliva.

 

Dans le cadre de sa réorganisation par lignes de produits, Sun vient de promouvoir Sue Oliva, jusqu’ici vice-présidente en charge des services clients au niveau EMEA, à la fonction de vice-présidente Europe du Sud. A ce titre, elle prend la direction opérationnelle à la fois de l’Italie, de l’Espagne, du Portugal et de La France, succédant ainsi à Jean-Philippe Chieralla, qui occupait le poste de président de Sun France depuis septembre 2007. Sue Oliva est déjà bien connue des salariés français puisqu’avant d’être nommée à l’Europe, elle a longtemps dirigé le service client de la filiale française.

 

Cette nomination s’inscrit dans la vaste restructuration lancée à l’automne dernier au niveau mondial. Cette réorganisation qui prévoit la suppression de 5.000 emplois (sur un effectif de 35.000 personnes à l’époque) s’est d’ores et déjà traduite le mois dernier par le redécoupage de l’Europe en trois zones géographiques en lieu et place des six zones (et quelques) existantes. La France perd ainsi sont caractère de filiale indépendante et rejoint la zone Europe du Sud. De la même manière, la Grande-Bretagne devient une composante de l’Europe du Nord et l’Allemagne la pièce centrale de l’Europe Centrale.

 

Près de deux cents postes menacés en France

 

Si la réorganisation est déjà quasiment achevée en Amérique de Nord, avec le départ de milliers de salariés en deux vagues successives, elle ne fait que commencer en France et en Allemagne, où les législations imposent une consultation préalable des partenaires sociaux. Les salariés français devraient néanmoins être fixés d’ici à la fin du mois de juin sur le traitement qui leur sera réservé. Selon des estimations internes, près de 200 postes pourraient être supprimés ou externalisés (sur un effectif de 850).

 

Une chose est certaine, c’est que les partenaires sont bien partis pour tirer les marrons du feu de cette réorganisation. Celle-ci devrait en effet toucher durement les équipes de ventes directes (qui représentent la moitié de l’effectif mondial) et précipiter de nouveaux transferts de business vers le channel. Les ventes indirectes pesant déjà 50% des revenus de Sun France, il n’est pas interdit de penser qu’elles pourraient atteindre rapidement 70%, un taux comparable à celui que revendique HP.