Stephen Elop aurait-il été un cheval de Troie introduit chez Nokia par Microsoft ? La question se pose en Finlande suite à la révélation de l’accord conclut par le Canadien

avec le constructeur finlandais lors de son recrutement.

Cet accord prévoit en effet que Stephen Elop recevra une indemnité de 18,8 millions d’euros en cas de départ avant la fin de son contrat. Or, dès l’annonce de la cession (pour éviter tout conflit d’intérêt), le CEO de Nokia a abandonné son poste à l’actuel président du conseil d’administration de la société, Risto Siilasmaa, activant ainsi la clause.

Le document transmis aux actionnaires avant l’assemblée générale extraordinaire devant statuer sur la cession du fabricant le rappelle et indique que Microsoft prendra à son compte 70% de cette somme, les 30% restants étant à charge du Finlandais. Une activation d’autant plus surprenante que Stephen Elop (qui assure toujours à Helsinki la direction des activités cédées) va rebondir à Redmond et prendre en charge la nouvelle division Devices.

La découverte de ces conditions a fait l’effet d’une bombe à Helsinki, provoquant l’indignation des syndicats et d’une partie du monde industriel ainsi que la colère du ministère des Finances et de la presse nationale.

Aux Etats-Unis également on s’interroge sur les dessous de la cession. Forbes se demande ainsi si le conseil d’administration de Nokia n’aurait pas incité volontairement l’ex-haut responsable de Microsoft à tout mettre en oeuvre pour céder la branche mobile du fabricant à son ancien employeur.

Le site économique rappelle à cet effet qu’aussitôt arrivé aux commandes, Stephen Elop a dénigré Symbian alors que 20 millions de smartphones équipés de ce système d’exploitation s’écoulaient encore chaque trimestre. Des commentaires qui ont, selon Forbes, provoqué la ralentissement des ventes et facilité la transition vers Windows Phone.

Une transition qui ne pouvait que déboucher sur la cession du constructeur. Avec ou non la complicité de ce dernier.