Le marché des fusions-acquisition s’est sensiblement redressé en 2010, encouragé par la remontée très nette des valorisations à partir du quatrième trimestre. 2011 s’annonce comme un bon cru.

 

Selon les premiers chiffres émanant du cabinet de conseil AP Management cité par 01netpro, le marché des fusions-acquisitions a été marqué par une nette reprise en 2010 dans le secteur des SSII et des logiciels. Le nombre d’opérations est en hausse de 15% (après une légère hausse en 2009 mais qui ne compensait pas la baisse de 25% de 2008). Et, s’il ne retrouve pas son niveau de 2008 (1,364 Md€), le montant cumulé des chiffre d’affaires des entreprises rachetées se redresse également passant de 733 M€ à 1 Md€.

Mais c’est surtout la taille des acquisitions qui progresse. L’essentiel des rachats de 2009 concernait des entreprises de moins de 10 M€ de CA. 2010 aura été en revanche marqué par des opérations plus ambitieuses : Econocom-ECS ; ITS Group-Axialog ; Aubay-Adex ; Viseo-Homsys ; Jouve-Safig ; Devoteam-Tietco ; Osiatis-Astek ; Feel Europe-Ovelia…

Cette reprise des fusions-acquisitions semble surtout être la conséquence d’un redressement de la valorisation des entreprises concernées à partir du quatrième trimestre 2010. « Confortées par leurs résultats, les grandes SSII sont revenues à l’achat dès la mi 2010 », note Michaël Azencot, directeur associé du cabinet de conseil en fusions-acquisitions Financière Cambon. Mais les vendeurs ne se sont décidés que lorsque les valorisations ont atteint une fourchette comprise entre six à huit fois le résultat brut d’exploitation contre cinq à six fois jusque là. « On atteint même neuf fois « l’Ebit » sur certains dossiers », confie un acheteur, inquiet de voir ainsi remonter les prix.

Du coup, 2011 s’annonce comme un bon cru. Du moins pour les SSII. « Ce n’est pas l’euphorie de 2007-2008 mais on reçoit pas mal d’appels d’entreprises, indépendantes ou non, qui souhaitent négocier un adossement sur la base de leurs résultats prévisionnels 2011, relate Michaël Azencot. Sachant qu’il faut en moyenne six mois pour boucler une affaire, ces dossiers devraient aboutir dans le courant du deuxième semestre », estime-t-il, allant jusqu’à prédire « des sorties de la cote pour les valeurs moyennes en bourse si les cours ne s’améliorent pas rapidement ».