Windows 8 a beau symbolisé un virage dans l’éco-système Microsoft, le rythme d’adoption de l’OS par les entreprises sur les 12 prochains mois reste encore sujet à caution, pense David Johnson, un analyste du cabinet d’étude Forrester, sur son blog.


Selon lui, il y aurait même peu de chances de voir les entreprises migrer vers le nouvel OS Microsoft. Et pour cause, avance-t-il : les entreprises sont en pleine procédure de migration de Windows XP vers Windows 7. Une procédure longue et couteuse, qui devrait pousser les entreprises à capitaliser sur leurs investissements et miser sur le traditionnel cycle de 3 à 4 ans de renouvellement. Peu de chance de remettre la main au portefeuille, en somme. Selon lui, seulement 4% des entreprises envisagent de migrer vers Windows 8.

Autres freins : la dimension sécurité de l’OS serait certes attirante, mais les fonctions de base seraient pour la plupart équivalentes à celles de Windows 7. Et celles-ci suffiraient aux besoins des utilisateurs. Enfin, la nouvelle interface de Windows 8 pourrait désorienter les habituels clients de Windows, qui du coup se contenteraient de l’interface de Windows 7 qui reprend les classiques de la marque (comme le bouton démarrer).

L’analyste attaque ensuite l’un des chevaux de bataille de Windows 8 : la mobilité et le BOYD. Outre le fait que le magasin applicatif de Windows reste bien moins fourni que celui d’Apple par exemple, ou encore que les tablettes Windows 8 sont plus gourmandes en ressources – avec une autonomie plus réduite donc -, David Johnson pense surtout qu’il sera difficile de distinguer des terminaux Windows 8 ou Windows RT. Semant ainsi la « confusion » entre les deux OS. « Parce que Windows RT et Windows 8 ne peuvent pas se distinguer visuellement (les deux ont un nouvel écran de démarrage et un desktop traditionnel), il n’est pas évident que l’acheteur comprenne que ses applications ne soient pas compatibles avec Windows RT, avant même de les avoir installées. »

 

Egalement sur LeMagIT :

Autonomy : une fraude massive ou le reflet des errements de HP ?

Fragmentation Android : Google veut responsabiliser les développeurs