Meg Whitman a confirmé officiellement lundi qu’HP allait se scinder en deux avec d’une part une entité Enterprise consacrée aux serveurs, systèmes de stockage, logiciels et services destinés aux entreprises,

et de l’autre une société réunissant les PC et les activités d’impression baptisée HP Inc. Cette dernière, qui correspond à l’actuelle division Personal Systems and Printing (PPS), sera cotée et ses actions distribuées aux actionnaires du groupe. Elle sera dirigée par Dion Weisler, un des responsables actuels de la division, Meg Witman conservant la direction d’HP Enterprise.

Au cours d’une interview accordée lundi au Wall-Street Journal, cette dernière et la directrice financière d’HP, Cathie Lesjak, ont expliqué qu’Hewlett-Packard Enterprise aurait la puissance de feu nécessaire et la volonté de renforcer sa position à travers des acquisitions. Chaque opération de ce type devrait toutefois générer de la valeur en faveur des actionnaires.
Les deux dirigeantes ont toutefois refusé de se prononcer sur une éventuelle reprise des négociations avec EMC.
Elles ont par ailleurs annoncé qu’elles travaillaient à une réduction des coûts et à une évolution de la stratégie commerciale de l’activité consulting en difficulté.
Elles souhaitent enfin booster l’activité logicielle qui devra augmenter sa contribution au chiffre d’affaires d’HP Enterprise.

Du côté des partenaires, l’accueil de la scission est plutôt positif.  » Stratégiquement, c’est ce qu’il fallait faire « , a ainsi expliqué Mike Norris,  le CEO de Computacenter à Channelregister. Il estime l’introduction en bourse de la division Personal Systems and Printing (PPS)  » plus élégante qu’une vente « .
Même son de cloche du côté des clients avec toutefois chez certains d’entre eux un petit bémol : l’intégration des produits et services des deux entités sera-t-elle parfaitement assurée ?


De nouveaux licenciements annoncés

La nouvelle organisation devrait être finalisée pour le mois d’octobre 2015.

En attendant, le groupe revoit une fois de plus à la hausse son plan de suppression d’emplois. Il parle à présent de 55.000 départs. C’est 10% de plus que ce qui avait été annoncé à l’occasion de la publication des résultats trimestriels en août.
Evoquant le sujet au cours d’une conférence avec des analystes, Cathie Lesjak a indiqué que cette décision n’était pas liée à la scission. Elle n’a pas précisé si les deux futures sociétés étaient touchées. Il apparaît toutefois que la réorganisation de la division Services annoncée au Wall Street Journal pourrait déboucher sur des licenciements.
Selon la directrice financière, 36.000 personnes avaient quitté la société fin juillet.