Le directeur général de Microsoft vient d’être élu président de son conseil d’administration, à l’unanimité. A l’âge de 53 ans, il est la deuxième personne, après le co-fondateur Bill Gates, à cumuler les deux postes au sein de la firme de Redmond.

Depuis sa fondation en 1975, le pionnier de la micro-informatique a construit son empire sur l’édition de logiciels pour PC, avec Windows et la suite Office. Les actionnaires estiment que Satya Nadella lui a insufflé une nouvelle dynamique dans un environnement technologique désormais dominé par les smartphones.

Prenant le contre-pied de son prédécesseur Steve Ballmer à la direction générale en 2014, Satya Nadella supprime 18.000 emplois, soit 14% de l’effectif total, dont 12.500 dans la division mobile de Nokia l’année de son entrée en fonction. Sa stratégie se concentre sur l’informatique dans le cloud, avec le mentoring de John Thompson. Sous sa direction, Microsoft met l’accent sur la location de logiciels et les services hébergés dans des centres de données. Azure, sa plateforme dédiée, la suite logicielle à distance Microsoft 365 et Teams, son service de visioconférence, prennent de l’ampleur.

Satya Nadella a la confiance des actionnaires et de ses représentants. Sa rémunération explose en 2019 grâce au cloud computing. En sept ans, la valeur boursière de Microsoft passe de 300 à 2.000 milliards de dollars environ au Nasdaq. Le groupe lui fait désormais confiance pour tenir seul les rênes.

Microsoft prévoit de présenter la semaine prochaine une nouvelle génération de Windows, le système d’exploitation qui équipe désormais les trois quarts des ordinateurs de bureau dans le monde.