SAP a annoncé mardi soir le rachat de l’éditeur de solutions d’e-commerce BtoB en mode cloud Ariba au prix de 45 dollars l’action, ce qui valorise la société à 4,3 milliards de dollars.

 

Ce montant, que l’éditeur compte financer avec sa trésorerie disponible et avec un emprunt de 2,4 milliards de dollars, représente une prime de 20% par rapport au cours de clôture précédent d’Ariba. Une prime que certains analystes jugent insuffisante si l’on en croit Reuters. Ainsi, Richard Williams, analyste pour Cross Research, a relevé son objectif de cours à 50 dollars et estime qu’une contre-offre est probable.

Chez SAP on espère malgré tout que l’opération, déjà approuvée par le conseil d’administration d’Ariba, le sera par les actionnaires de la société et les autorités de la concurrence, pour une finalisation au cours du troisième trimestre.

Cette annonce intervient quelques mois après l’acquisition, pour 3,4 milliards de dollars, d’un autre pure player du cloud computing, SuccessFactors, qui propose des solutions de gestion des ressources humaines en mode SaaS.

Tout comme ce dernier, Ariba devrait obtenir le statut de division autonome au sein de SAP. Logiquement, elle devrait être chapeautée par le patron de SuccessFactors, Lars Dalgaard, désormais en charge de l’activité cloud de l’Allemand.

Pour Carter Lusher, analyste en chef chez Ovum, ce n’est pas tant l’activité actuelle d’Ariba qui a motivé l’opération que le désir de SAP d’acquérir des compétences lui permettant de développer ses activités dans le cloud. Un secteur dans lequel l’éditeur d’outre-Rhin entend bien prendre une place de premier plan ainsi qu’il l’a laissé entendre la semaine dernière à l’occasion de son événement Sapphire.

Ariba, qui emploie 2.600 personnes a réalisé en 2011 un chiffre d’affaires de 444 millions de dollars, en progression de 38,5%..