Les partenaires dont plus de 50% du chiffre d’affaires est lié au Cloud, bénéficient d’une croissance plus de deux fois plus rapide en moyenne que les partenaires traditionnels et d’une profitabilité 60% supérieure.

C’est ce que tend à démontrer une récente étude d’IDC commanditée par Microsoft et dévoilée lors de sa dernière conférence partenaires en juillet.

Dans son étude, Darren Bibby vice-président en charge du programme d’études channel et alliance d’IDC, va même jusqu’à affirmer « la transition Cloud de l’industrie en est rendue à un point tel que les partenaires qui ne déplaceront pas au moins une partie de leur business vers le Cloud ne survivront probablement pas ».

Une partie du channel Microsoft serait-il de facto condamné ? C’est en tout cas ce que suggère en creux Microsoft dans un communiqué reprenant les grandes conclusions de cette étude même si Jon Roskill, vice-président de la division partenaires de l’éditeur, assure « qu’avec un milliard de dollars de revenus annuel lié à Office 365 et 250.000 clients utilisateurs de Windows Azure, les partenaires Microsoft sont dans une position privilégiée pour s’adapter à cette transition ».

Mais à y regarder de plus près, IDC appuie apparemment sa démonstration sur un échantillon de 13 partenaires Cloud (cf page 49 de l’étude complète disponible sur le site de Microsoft). Un peu mince pour en déduire qu’une partie du channel ne survivra pas à la transition Cloud.

On notera au pasage qu’IDC est coutumier de ce genre de publication à l’emporte-pièce relevant plus de l’exercice de propagande que de l’étude sérieuse. Ainsi en mars 2012, la société avait déjà produit une étude elle aussi commanditée par Microsoft expliquant que le Cloud allait générer la création de près de 14 millions d’emplois à l’échelle mondiale entre 2011 et 2015, soit, à proportion du PIB, l’équivalent de 650.000 emplois en France.

On retiendra au final que cette étude valide globalement la doxa Microsoft en matière de Cloud et notamment sa stratégie hybride. IDC écrit ainsi que 63% des clients ne veulent avoir à faire qu’avec un seul Cloud provider et que 74% des clients veulent que leur Cloud provider soit également en mesure de leur fournir une expertise « on premise » comparable.

Et pour ceux qui n’auraient pas encore compris, IDC conclut, « si de petits prestataires veulent réussir dans le Cloud, ils doivent construire leur offre en s’appuyant sur les plates-formes PaaS et dans le cadre des places de marché des acteurs clé et de l’industrie ». Suivez mon regard.