Décevants. Tels sont les résutats d’Oracle. L’éditeur a en effet annoncé pour son quatrième trimestre un chiffre d’affaires stable de 10,9 milliards de dollars. C’est certes mieux qu’il y a trois mois lorsque le
CA affichait un recul de 1% à 9 milliards de dollars. On reste toutefois loin des promesses de Larry Ellison qui avait prédit une croissance de 1 à 11%. Les revenus provenant des ventes de licences augmentent quant à eux de 1%, à 4 milliards de dollars.
La directrice financière d’Oracle, Safra Catz a imputé en partie ces résultats décevants à la situation économique dégradée au Brésil – qui stoppe la croissance de l’éditeur en Amérique Latine – et en Asie Pacifique. La région a en effet vu son chiffre d’affaires provenant des licences chuter de 7%, impacté tout particulièrement par le ralentissement économique observé en Australie.
Comme l’a fait remarquer dans la séance des questions/réponse, un analyste d’UBS Equities, l’Asie/Pacifique ne représente cependant qu’un petit poucentage du chiffree d’affaires global.
En revanche, les ventes de licences augmentent de 4% en Amérique du Nord et de 5% dans la zone EMEA. Safra Catz s’est d’ailleurs montré particulièrement satisfaite des bons résultats obtenus sur le Vieux Continent, toujours affecté par la crise.
Le chiffre d’affaires de la division « matériels » a de son côté baissé de 14% à 849 millions de dollars. Commentant ces derniers chiffres, Larry Ellison a surtout mis en évidence les bons résultats d’Exadata, d’Exalogic, d’Exalytics, des SPARC SuperCluster et « des autres systèmes intégrés » qui ont vu leurs revenus bondir de 45% grâce à la vente de 1.200 machines « alors que la série P d’IBM voyait le sien décliner de 32% au cours du dernier trimestre ».
Le bénéfice net a progressé de 10% à 3,8 milliards de dollars, soit un bénéfice par action de 0,8 dollar. Le groupe a par ailleurs annoncé un doublement de son dividende trimestriel qui passe à 0,12 dollar. Ceci afin sans doute de calmer l’inquiétude des actionnaires. Cela n’a pas empêché le titre de chuter de plus de 8% dans les transactions après-bourse.
Oracle a par ailleurs annoncé le transfert dès le mois prochain de ses actions, actuellement cotées au Nasdaq, vers le New York Stock Exchange. Cette décision du conseil d’administration a été faite « dans l’intérêt des actionnaires », indique, sans plus de précisions, un communiqué du groupe.