Lors d’une réunion avec l’ensemble du personnel d’Oracle Irlande, la société a annoncé la suppression de jusqu’à 1.300 emplois en Europe rapporte l’Irish Times. Le site de Dublin – où travaillent plus de 1.400 personnes – est concerné. Les sites d’Amsterdam et de Malaga en Espagne sont également susceptibles d’être affectés par des suppressions d’emplois. Les réductions de personnel concernent les secteurs de la vente, du développement commercial et de l’ingénierie des solutions. Les salariés remerciés pourront postuler pour d’autres postes. a indiqué la direction. Un salarié a toutefois indiqué à nos confrères qu’il avait été prévenu qu’il recevrait une lettre de licenciement avec une proposition d’indemnisation. « À mesure que notre activité cloud se développe, nous équilibrerons continuellement nos ressources et restructurerons nos équipes afin de nous assurer d’avoir les personnes appropriées pour fournir les meilleurs produits cloud à nos clients du monde entier », a déclaré de son côté une porte-parole d’Oracle.

A l’issue du dernier trimestre, le chiffre d’affaires d’Oracle n’avait progressé que de 1% à 9,6 milliards de dollars, en deçà des attentes. Les revenus issus des services cloud et du support de licences s’élevaient à 6,8 milliards de dollars, en hausse de 3%, tandis que ceux provenant des licences cloud et sur site chutaient de 7% à 1,13 milliard de dollars. Les ventes de hardware (-2%) et de services (-1%) avaient également reculé. Le bénéfice net GAAP s’établissait à 2,31 milliards de dollars, contre 2,33 milliards de dollars un an plus tôt.

Pourquoi l’Europe  est semble-t-il la seule région affectée par des coupes sombres dans ses effectifs ? Nos confrères rappellent à juste titre qu’après avoir subi une dépréciation de 388 millions d’euros,  le siège européen de la société, Oracle EMEA, avait enregistré des pertes de près de 500 millions d’euros à l’issue de son exercice 2018. Le chiffre d’affaires de l’unité avait diminué de 11% à 7,6 milliards d’euros. Par ailleurs, il y a un an, la société avait supprimé des centaines d’emplois aux Etats-Unis.