Oracle éprouve de plus en plus de difficultés à écouler ses serveurs dont les ventes chutent de 6%. De leur côté, les logiciels affichent une santé insolente permettant à l’éditeur de battre quelques records.

 

Les résultats trimestriels d’Oracle sont excellents. L’éditeur californien a généré un chiffre d’affaires de 10,8 milliards de dollars, en hausse de 13%, pour son quatrième trimestre fiscal 2011 clôt le 31 mai. De son côté, le bénéfice fait un bond de 36% pour atteindre à 3,2 milliards de dollars, soit 62 cents par action. Sur la totalité de l’exercice, le chiffre d’affaires grimpe de 33% à 35,6 milliards de dollars.

C’est la première fois depuis sa création, que la société dépasse la barrière des 10 milliards de dollars au cours d’un trimestre. Pourtant, tout n’est pas rose à Redwood Shores. Si les revenus provenant des nouvelles licences et le récurrent progressent respectivement de 19% à 3,7 milliards de dollars et de 15% à 4 milliards de dollars, il en va tout autrement pour les serveurs d’origine Sun dont les ventes chutent de 6% et ne représentent plus que 1,2 milliard de dollars. On est donc en dessous de la fourchette attendue qui était de 1,3 à 1,4 milliard de dollars. Sur l’ensemble de l’année, les ventes de matériel on atteint 4,4 milliards de dollars.

Une contre-perfomance qui officiellement ne semble pas déranger la direction de l’entreprise. Commentant ces résultats, la co-présidente Safra Catz a affirmé que le succès de la branche hardware allait devenir tout à fait évident, insistant sur le fait qu’Oracle avait imposé un modèle économique plus rémunérateur avec une marge opérationnelle en progression. Il est vrai que celle-ci est passée de 46% à 56% en un an. L’éditeur table désormais sur un triplement des ventes de serveurs Exadata et Exalogic d’ici 2012 pour inverser la tendance.

Pour le trimestre en cours, Oracle prévoit en chiffre d’affaires en hausse de 10 à 13% sur un an. L’imprécision est plus grande encore pour ce qui concerne les ventes de matériel, lesquelles pourraient grimper de 5%… ou descendre de 5%.