Il n’y a pas que la cryptofinance qui soit apparentée à une pyramide de Ponzi : les NFT aussi. Les NFT (Non Fongible Tokens) sont des jetons numériques basés sur la blockchain – comme les crypto-monnaies – et utilisés comme titres de propriété, notamment pour certifier la possession d’œuvres d’art numériques. Or, le site internet NonFungible.com indique que la vente quotidienne de NFT s’élève à 19.000 jetons cette semaine, soit une baisse de 92% par rapport à une moyenne quotidienne de 225.000 en septembre 2021. Est-ce le signe d’un crash ?

Pour le quotidien américain Wall Street Journal, cela relève de l’évidence. Il publie un article intitulé « Le marché des NFT s’effondre » et explique que la hausse des taux d’intérêt élimine les paris risqués sur les marchés financiers. Ainsi, la crypto-monnaie bitcoin a également chuté de 43% en six mois. « Alors que les politiques d’argent facile de la banque centrale s’amenuisent, les investisseurs se sont tournés vers des valeurs plus défensives comme les biens de consommation de base », commente notre confrère.

L’exemple mis en exergue est celui du premier tweet de Jack Dorsey, le co-fondateur de Twitter. Un NFT de ce tweet a été vendu pour la somme de 2,9 millions de dollars en mars 2021. Un an plus tard, l’acheteur qui l’a proposé aux enchères n’a pas reçu d’offre supérieure à 14.000 dollars et préfère ne pas le revendre pour l’heure.

Pour sa part, Zach Friedman, cofondateur de la société de courtage en cryptomonnaies Secure Digital Markets, ne partage pas le point de vue du WSJ. Il croit en l’avenir du NFT mais à condition que des avantages ou une utilité leur soient associés. Il donne en exemples un film du réalisateur Kevin Smith qui ne pourra être vu que par des contributeur·ice·s ayant acheté des NFT donnant accès à la projection, ou encore un duo de musique électronique dont les NFT mis aux enchères accordent des laissez-passer pour les coulisses d’un concert ou la possibilité de dîner avec le groupe.