Nextiraone France va tenter de prendre un nouveau départ sous la houlette d’un nouvel investisseur : Butler Industries. Treize ans après la séparation d’Alcatel, l’intégrateur réseaux et télécoms vient en effet de se déclarer en cessation de paiement auprès du tribunal de commerce de Paris. Un acte de gestion destiné à libérer l’entreprise de sa dette et à faciliter sa reprise.

Le repreneur déclaré annonce dans un communiqué qu’il compte reprendre l’ensemble des actifs de l’entreprise et de ses filiales (Nextiraone Antilles-Guyane, Nextiraone Réunion, Clemessy Télécommunications et Nextiraone Experts) et qu’il s’engage à maintenir l’emploi des 1386 collaborateurs.

Il se targue d’avoir le soutien du management de l’entreprise – avec lequel il négocierait depuis plusieurs mois – ainsi que de la majorité des organisations syndicales du groupe (UNSA et CFDT). Butler indique qu’il entend recapitaliser l’entreprise et l’aider à mener à bien son redressement.

L’opération reste soumise à l’approbation du tribunal de commerce de Paris qui devra rendre sa décision sous huit jours.

Fin avril, Nextiraone avait annoncé l’abandon par Dimension Data de son projet de rachat de ses filiales française et italienne. Les mauvais résultats de la filiale italienne permettaient en effet au groupe sud-africain de se libérer de son engagement d’achat. La vente de la filiale italienne à un tiers avait été annoncée dans la foulée mais le sort de la France restait en suspens.

Malgré les engagements de maintien de l’emploi de Butler Industries, certaines organisations syndicales ne cachent pas leurs inquiétudes de voir le nouvel investisseur sabrer de nouveau dans les effectifs. Spécialiste du retournement, activité consistant à reprendre les entreprises en difficultés et à les redresser pour les revendre, Walter Butler, le président de Butler Industries, s’est tristement illustré en 2012 en conduisant coup sur coup la Sernam et Virgin à la liquidation.