Le géant informatique Microsoft signe un contrat avec la start-up Heirloom Carbon. Il lui achète un crédit carbone de 315.000 tonnes sur dix ans environ pour la somme de 200 millions de dollars. Selon son rapport annuel 2021, la firme de Redmond a émis 11,6 millions de tonnes de CO2 en 2020, dont 4,3 millions liées à sa consommation d’électricité.

La technologie d’élimination du dioxyde de carbone (EDC) utilisée par Heirloom se base sur les propriétés d’absorption du calcaire pour piéger le CO2 présent dans l’air.

Cette initiative de Microsoft peut être perçue comme une tentative louable de soutenir une technologie innovante d’élimination du CO2. Cependant, elle suscite des critiques quant à son efficacité, sa durabilité et sa pertinence. En effet, l’achat de crédits carbone consiste à externaliser le problème sans le traiter à la source.

De plus, d’après une étude du Cirad citée par BusinessWire, le calcaire ne peut séquestrer que 0,1 à 0,2 tonne de carbone par hectare et par an, ce qui est très faible comparé aux besoins actuels de réduction des émissions.

Par ailleurs, la méthode nécessiterait également de grandes quantités d’eau.

Enfin, le transport et la manipulation du calcaire peuvent entraîner des impacts environnementaux négatifs, tels que la pollution de l’air, de l’eau et des sols, la destruction des habitats naturels, ou encore l’émission de gaz à effet de serre.