Après Google et Amazon, c’est au tour de Microsoft d’être épinglé par la presse britannique. Celle-ci accuse le géant de Redmond d’utiliser lui aussi des subterfuges  pour réduire considérablement le montant des impôts acquittés outre-Manche. La technique d’optimisation fiscale est toutefois parfaitement légale et bien connue. Le montant de chaque achat en ligne effectué depuis le Royaume-Uni atterrit en fait sur un compte de la filiale luxembourgeoise de la société (6 employés).

Le montant des royalties est ensuite versé au siège européen de la société en Irlande, autre Etat où la fiscalité est particulièrement favorable aux entreprises. Enfin, les bénéfices sont acheminés sous le soleil des Bermudes.

D’après les calculettes de nos confrères du Sunday Times, la société acheminerait ainsi chaque année 1,7 milliard de livres sous les cieux – financièrement parlant – plus cléments.

Selon le Daily Mail cette fois, en 2011 Microsoft UK aurait payé 19 millions de livres d’impôts, soit 2,8% des 663 millions de livres générés par la filiale, alors que le taux d’imposition est de 24% outre-Manche.

« Ils essayent de se faire passer pour des bienfaiteurs mondiaux, mais si vous voulez vraiment faire quelque chose pour le monde payez vos impôts », a déclaré au quotidien l’économiste Richard Murphy, qui dirige le Tax Research, un groupe de pression luttant pour une meilleure répartition des impôts.

« Microsoft paye tous les impôts qu’il doit, en conformité avec la loi, dans le monde entier. Les filiales de Microsoft sont assujetties aux impôts dans les juridictions où elles opèrent. Nous sommes régulièrement audités par les plus importantes administrations fiscales, ce qui prouve que la société respecte tous les règlements et lois », a expliqué au Daily Mail un porte-parole de l’éditeur.