L’annonce du départ à la retraite du CEO de Nutanix, Dheeraj Pandey, n’a pas fait chuter le cours de la société, bien au contraire. Depuis cette annonce il a grimpé de plus de 30% passant de 21,70 dollars à 28,71 dollars, propulsant la capitalisation à 5,73 milliards de dollars. Comme l’indique CRN, la superstar des logiciels hyperconvergés et cloud californienne n’a pas atteint de tels niveaux de cours depuis février, avant la pandémie de coronavirus. C’est d’autant plus surprenant qu’aucun successeur à Dheeraj Pandey n’a encore été désigné et que le processus de recherche risque d’être long. « Nous allons prendre le temps de trouver la bonne personne. Dans l’ensemble, je pense qu’il n’y a pas de meilleur moment pour partir en beauté », a déclaré le futur ex-CEO qui restera en fonction en attendant.

La hausse du cours s’explique principalement par la solide performance de Nutanix au cours de son quatrième trimestre fiscal, et ce malgré la pandémie de Covid-19, et, surtout, par l’annonce jeudi dernier d’un investissement par Bain Capital Private Equity de 750 millions de dollars dans la société. Dans le cadre de cette opération, le directeur général du fonds d’investissement et son directeur général, Max de Groen, rejoindront fin septembre le conseil d’administration de l’éditeur. « Nutanix met en œuvre une vision convaincante pour une plateforme de cloud hybride différenciée qui fournit des environnements flexibles et est facilement couplée avec d’autres plateformes de cloud », explique David Humphrey dans un communiqué. « Nous sommes impatients de travailler en étroite collaboration avec le conseil d’administration et l’équipe de direction pour renforcer la position de leader de Nutanix et réaliser sa forte vision pour l’avenir », indique de son côté Max de Groen.

L’horizon de la firme de San Jose n’est pour autant pas totalement dégagé. Malgré son partenariat avec AWS et Dell, la concurrence avec ces deux acteurs reste rude. Comme l’a rappelé The Information le mois dernier, Cisco et HPE ont essayé de racheter la société avant que celle-ci n’entre en bourse en 2016. Pour nos confrères, sa vente reste une option plausible.