Analystes et grandes entreprises technologiques sont rarement d’accord lorsqu’arrive le temps de la publication des résultats. C’est encore le cas cette fois-ci, à l’occasion de la publication des revenus du quatrième trimestre de l’exercice décalé d’Oracle.

Le géant informatique publie un communiqué triomphateur titrant qu’il est  » devenu la deuxième entreprise du SaaS cloud dans le monde  » (derrière Salesforce), dixit Larry Ellison. Un titre qui fait l’impasse sur des résultats inférieurs aux prévisions. Une contre-performance que l’éditeur attribue notamment à la dévaluation du bolivar vénézuélien.

Les analystes constatent quant à eux que les ventes de logiciels et les abonnements, gages de revenus pour le futur, sont stables à 3,8 milliards de dollars. L’éditeur avait pourtant pronostiqué une progression de celles-ci comprise entre 0 et 10%.

Le SaaS et le PaaS bondissent de 23% et génèrent 327 millions de dollars. L’IaaS gagne 13% mais n’engrange que 128 millions de dollars.

Les revenus provenant des ventes et du support de matériel progressent de 2% à 1,5 milliard de dollars. Enfin, le chiffre d’affaires récurrent provenant des licences et du support augmente de 7% à 4,7 milliards de dollars.

L’un dans l’autre, on aboutit à un chiffre d’affaires consolidé de 11,3 milliards de dollars, en hausse de 3%. A Wall Street ont tablait sur 11,48 milliards de dollars. Déception donc.

Déception aussi concernant le bénéfice net GAAP de 3,6 milliards de dollars. en baisse de 4% à cause donc des accrocs du bolívar vénézuélien.

La réaction de la bourse a été brutale puisque le titre, qui avait été dopé par des prévisions alléchantes, a chuté de 6,4% lors des transactions d’après-bourse.

Sur l’ensemble de l’année le chiffre d’affaires augmente de 3% à 38,3 milliards de dollars pour un bénéfice net GAAP inchangé de 11,0 milliards de dollars.