Le décollage a été long mais Intercloud est désormais dans sa phase d’ascension. Créée fin 2010, la société spécialisée dans la connectivité entre les clients et leurs fournisseurs cloud a triplé son chiffre d’affaires en 2014, à 1,15 M€ et espère encore le doubler cette année. Son effectif devrait monter dans le même temps de 30 à près de 40 collaborateurs.

« À mesure que les applications cloud s’imposent dans les entreprises, le besoin se fait sentir de sécuriser, mettre en conformité et optimiser la qualité de service des connexions entre les lieux où sont opérés ces applications cloud et ceux où se trouve l’IT des clients, résume Jérôme Dilouya, co-fondateur et directeur général d’Intercloud. Cette connectivité devient critique mais reste un métier de niche sur lequel les grands opérateurs ne sont pas à l’aise. Car cela demande des compétences très particulières, à la convergence des applications, des infrastructures et des réseaux ».

Son catalogue d’interconnexions aussi s’est étoffé. Trois ans après un premier accord avec Amazon, l’opérateur vient d’annoncer coup sur coup des partenariats avec Google et Microsoft, l’habilitant à proposer à ses clients de l’interconnexion privée vers Cloud Platform et Azure. De nouveaux clouds destinataires qui impliquent pour InterCloud de multiplier les points de présence partout où ces clouds sont implantés. Mais les résultats seraient d’ores et déjà au rendez-vous, selon Jérôme Dilouya, Google et Microsoft n’hésitant pas à recommander son offre, ayant constaté que les projets de migration d’applications de leurs clients se passaient mieux lorsqu’InterCloud était impliqué. Ces nouveaux partenariats devraient donc contribuer à soutenir la croissance de la société à terme.

InterCloud recrute ses clients parmi les entreprises du CAC 40 (Schneider Electric, La Poste, Air Liquide…), les hébergeurs (Linkbynet, Claranet…) mais aussi les ETI (Monoprix). La société a récemment obtenu 5 M$ de fonds supplémentaires d’un pool constitué de deux de ses bailleurs historiques (CapHorn Invest et Ventech), qui avaient déjà participé à ses deux premières levées de fonds en 2011 et 2013, mais également de Riverbed, qui voit dans la jeune société française un moyen d’étendre ses capacités techniques aux applications cloud.