Le Cigref adresse des recommandations aux éditeurs et constructeurs pour lutter contre l’obsolescence matérielle et logicielle qui, rappelons-le, est interdite par la loi française.
L’association regroupant de grandes entreprises et administrations publiques françaises s’est notamment inspirée de la loi AGEC (Anti-Gaspillage pour une Economie Circulaire), de la proposition de loi Chaize et du Pacte Vert pour l’Europe afin d’établir ses recommandations. Celles-ci sont regroupées en 4 axes :
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Limiter les effets d’interdépendance logiciel-matériel
Les constructeurs sont appelés à informer leurs clients de la durée de vie du matériel dès la phase d’appel d’offres, à spécifier les exigences matérielles pour l’installation et les montées de version majeures, à fournir des études d’impact bénéfices-risques sur l’interdépendance logicielle-matérielle et à mettre en place les bonnes pratiques d’écoconception.
Les éditeurs, eux, sont appelés à limiter l’exigence matérielle pour les montées de version logicielles, dissocier les différentes versions (fonctionnelles, de sécurité, correctives et législatives), faciliter les migrations tout en limitant leur nombre au strict minimum et, bien entendu, informer leurs clients de la durée de disponibilité des mises à jour.
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Garantir dans le temps la sécurité
Le Cigref appelle notamment les fournisseurs à allonger la durée des supports techniques et à appliquer l’une des dispositions du projet de réglementation européenne Ecodesign : prolonger – de deux ans pour les PC et de cinq ans pour les smartphones – la disponibilité des mises à jour de sécurité (au-delà de la fin des mises à jour logicielles).
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Accroître l’autonomie de l’utilisateur dans son environnement de travail
Le groupement professionnel invite les fournisseurs à donner plus d’autonomie aux personnes pour configurer, optimiser, rétablir des versions antérieures ou désinstaller des applications, réduire la volumétrie de leurs données, limiter la consommation énergétique des outils collaboratifs et augmenter la durée de vie de leurs équipements.
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Proposer des services de reprise, réparabilité et recyclage
Le Cigref cite l’étude The Global E-Waste Monitor 2020 exposant que la quantité de déchets électroniques ne cesse de croître d’année en année. En Europe, le matériel informatique et télécom représentait 14% des déchets électroniques en 2020. Etant donné que « seule une maigre partie des composants est recyclable. La voie à privilégier est le maintien en service des matériels le plus longtemps possible ».
L’association appelle à renforcer la traçabilité pour s’assurer que la chaîne de recyclage est réellement vertueuse et à afficher le taux de recyclabilité des équipements. Elle appelle également à mettre à disposition des pièces détachées pendant cinq ans minimum, à augmenter la garantie de conformité de 2 à 5 ans, à s’engager sur une durée de vie minimale lors de la vente, à promouvoir l’usage d’un outil unique d’évaluation des émissions de GES (gaz à effet de serre) et à indiquer un bilan environnemental « a minima carbone ».
Il s’agit ici de permettre aux fournisseurs d’anticiper l’indice de durabilité, qui devrait remplacer au 1er janvier 2024 l’actuel indice de réparabilité.