En se basant sur les avis de ses lecteurs, le site américain Channel Insider a établi un classement des acteurs IT qui, rachetés ou en déconfiture, pourraient nous quitter à l’horizon 2011. Plutôt décoiffant.

 

Nos confrères de Channel Insider se sont livré à un exercice intéressant : interroger leurs lecteurs revendeurs afin de connaître quels acteurs IT, selon ces derniers, seraient rachetés ou disparaîtraient purement et simplement de la carte avant la fin de l’année 2010.

 

Ce sondage ayant été fait avant le feu vert de la Commission européenne au rachat de Sun par Oracle, la firme de Santa Clara apparaît donc très logiquement en tête de ce top 10. On s’étonnera cependant qu’à peine 36% des réponses envisageaient une issue favorable pour Larry Ellison.

Un top 3 constitué de Sun, Novell et Check Point

 

A la deuxième place on trouve Novell, avec un taux de prédiction de 28%. Malgré un fructueux accord avec Microsoft, l’éditeur n’a semble-t-il pas réussi à convaincre le réseau qu’il était capable de résister à Red Hat.

Troisième sur la liste des espèces menacées, avec 26% : CheckPoint. C’est, convenons-en, un classement plutôt étonnant pour une entreprise qui, année après année, affiche des résultats financiers records. Et joue la carte de l’indépendance.

 

Netapp et CA : 4ème et 5ème

Derrière le spécialiste de la sécurité on trouve NetApp. Près d’un quart des lecteurs (24%) ré-alimentent ainsi une rumeur récurrente. L’arrivée de l’ancien directeur général, Tom Georgens, à la tête de l’entreprise n’y change rien. Il est vrai que la perte du combat l’opposant à EMC pour le rachat de Data Domain a marqué les esprits.

A la cinquième place, on découvre CA avec 20% de pessimistes. L’éditeur souffre apparemment de relations plutôt difficiles avec son réseau, de nombreux revendeurs se plaignant de n’être que de simples apporteurs d’affaires. Toutefois, la situation évolue plutôt dans le bon sens, CA multipliant depuis plusieurs mois les actions en vue de recruter et de rassurer ses VARs.

Juniper, McAfee, Salesforce

 

Sixième, de ce classement, avec 18%, Juniper semble souffrir de son image de spécialiste exclusivement réseau, face notamment à un Cisco tout puissant et à un HP, qui jouent à fond la convergence dans le domaine des data centers. Il n’est pas sûr que les alliances avec Polycom et Dell notamment, mettent l’équipementier totalement à l’abri.

Autre éditeur de solutions de sécurité à figurer dans ce top 10, McAfee pourrait changer de mains. C’est ce qu’estiment en tout cas, 11% des lecteurs de Channel Insider. Précisons que la société à très bien traversé la crise.

En 8ème position avec un taux de prédiction de 11%, on découvre Salesforces, un autre abonné aux rumeurs de vente, tantôt à Oracle, tantôt à Google. En plein boom du cloud, il ne serait toutefois pas surprenant qu’un acteur majeur s’intéresse à ce pionnier.

 

Et enfin Xerox/Citrix, VMware

Un lecteur sur 10 du site estime que Xerox pourrait faire les frais de l’effondrement du marché de l’impression, ce qui vaut à la société de figurer à la 9ème place cette « liste rouge ». Pour surmonter cette crise, Xerox se renforce dans les services.

Ex-æquo avec Xerox figure Citrix qui, si l’on en croit le sondage, pourrait lui aussi changer de propriétaire. Une opération de ce type paraît cependant peu plausible dans l’immédiat. Notons tout de même que ce sont essentiellement les services et la maintenance qui constituent le fond de commerce de la société, les ventes ayant de leur côté baissé de 13% en 2009. Seul véritable facteur de croissance, la virtualisation des postes de travail, met l’éditeur en concurrence frontale avec VMware.

Un VMware que l’on retrouve d’ailleurs à la 10ème place. Il est vrai que certaines rumeurs évoquent une cession, EMC se séparant ainsi de sa filiale au meilleur moment et pour un bon prix. Une simple hypothèse.

En queue de ce top 10, on trouve ex-æquo avec 6% AMD et Symantec. On se demande quel cataclysme pousserait le fabricant de puces à disparaître de l’horizon ? Ou à être racheté. Le rachat de Symantec paraît plus plausible. Certains analystes estiment en effet que ses excellentes performances en font une proie attractive bien que chère. Très chère même puisque sa capitalisation frôle les 14 milliards de dollars.

Alors, rendez-vous dans un an ?