Microsoft est-il déjà discrètement aux commandes d’OpenAi ? La Competition and Market Authority (CMA), le gendarme de la concurrence au Royaume-Uni, a lancé vendredi dernier un appel à commentaires pour savoir si les derniers développements de son partenariat avec la startup ont abouti à une situation s’apparentant à une fusion. Les deux entreprises et les tiers ont jusqu’au 3 janvier pour fournir des informations, qui pourront déboucher sur l’ouverture d’une enquête sur une fusion.

« La CMA examinera si le partenariat a abouti à une acquisition de contrôle – c’est-à-dire lorsqu’il en résulte qu’une partie exerce une influence importante, un contrôle de fait ou plus de 50 % des droits de vote sur une autre entité – ou à un changement dans la nature du partenariat comme le contrôle d’une entité sur une autre », détaille-t-elle dans son communiqué.

« La CMA sollicite désormais des avis sur la question de savoir si le partenariat entre Microsoft et OpenAI, y compris les développements récents, aboutit à la création d’une situation de fusion pertinente et, si tel est le cas, sur l’impact du partenariat sur la concurrence au Royaume-Uni. »

L’action de la CMA intervient après l’épisode de l’éviction puis du retour du PDG d’OpenAI , Sam Altman, qui a conduit la startup à remanier son Conseil d’administration et à attribuer un siège d’observateur à Microsoft, renforçant encore leur partenariat stratégique.

Microsoft a déjà réagi en apportant par la voix de son Président Brad Smith le commentaire suivant :

« Depuis 2019, nous avons forgé un partenariat avec OpenAI qui a favorisé davantage d’innovation et de concurrence en matière d’IA, tout en préservant l’indépendance des deux sociétés. La seule chose qui a changé est que Microsoft aura désormais un observateur sans droit de vote au sein du conseil d’administration d’OpenAI, ce qui est très différent d’une acquisition telle que celle de DeepMind par Google au Royaume-Uni ». Le géant informatique assure par ailleurs qu’il « travaillera en étroite collaboration avec la CMA pour lui fournir toutes les informations dont elle a besoin ».

La CMA pourrait ne pas être la seule autorité de régulation à se pencher sur ce dossier. Selon le Financial Times, la Federal Trade Commission (FTC) aux États-Unis envisagerait également d’investiguer.