Le nouveau processeur M1 d’Apple illustre bien le paradoxe de notre époque : rapide comme l’éclair, peu gourmand en énergie mais – comme le CPU, le GPU, la RAM et le stockage tiennent sur une seule et même carte – les remises à niveau et réparations nécessaires pour maintenir l’iMac en bon état le plus longtemps possible sont devenues quasi impossibles à réaliser. Résultat : une faible durée de vie dans un monde où nous avons pourtant bien conscience de la finitude des ressources matérielles.
« Le nouvel iMac M1 illustre tout ce qui ne va pas chez Apple », résume notre confrère de ZDnet. « C’est une bombe à retardement de déchets électroniques ».
Les nouveaux iMacs M1 sont très tentants si l’on s’en tient au design : légers, fins et colorés comme des bonbons. Mais jetables.
Certes, la marque à la pomme utilise de l’aluminium recyclé, l’entreprise est neutre en carbone, la fabrication de ses produits le sera d’ici 2030 et les produits chimiques nocifs ont été bannis de la production. Où est le hic ? Le recyclage reste un bon prétexte pour éviter au consommateur un sentiment de culpabilité lorsqu’il va acheter un nouvel ordinateur parce que le sien est devenu trop lent alors qu’il fonctionne encore.
Il y a de quoi être déçu d’une marque qui se targue de penser différemment. En continuant de pratiquer l’obsolescence programmée, elle rate un tournant dans sa stratégie à long terme.
Seul bon point relevé par notre confrère de ZDnet : le nouvel AirTag a une batterie remplaçable par l’utilisateur. Maigre consolation.