Jamais depuis la bulle Internet, on avait connu un tel marasme dans l’électronique. Au moment où le CES (Consumer Electronic show) bat son plein, les constats négatifs sur certains segments de marché de ce secteur montrent néanmoins que l’électronique grand public échappe au ralentissement. En juin dernier, la firme d’étude IC Insight avait déjà annoncé que l’année 2015 serait celle des records d’achats et de ventes de sociétés pour l’électronique. Rien qu’au mois de juin, pour les 6 premiers mois, on comptait déjà 72,6 milliards de dollars pour des rachats d’entreprise d’électronique, soit six fois plus que la moyenne habituelle des années précédentes. Fin novembre, on en était à 102 milliards. Lorsque tous les deals seront clos, on sera peut-être à plus de 130 milliards de dollars soit huit fois les sommes habituelles. Les prochains classements 2015/2016 seront bien différents de celui de IC Insights que nous reproduisons ci-dessous.

Pourquoi une telle frénésie?
Cette tendance de ventes et de rachats de firmes, durant les 18 derniers mois, s’expliquerait, toujours selon IC Insights, par un ralentissement global des ventes de produits finis, lié à un marché trés attentiste. Une des explications les plus courantes tient entre autres au fait que le Cloud, s’il concentre les perspectives d’investissements de serveurs, réduit, par ailleurs, le renouvellement et la vente d’ordinateurs classiques. De ce fait, le marché court à la recherche de nouveaux relais de croissance comme le grand public et l’industriel. Les dernières baisses relevées par le bureau d’étude Trends FORMS, relègue, par exemple, Qualcomm en 5ème position alors que la firme était 3ème derrière Intel en 2014  (49,6 milliards) et Samsung (38,27 Milliards) avec près de 19,27 milliards de dollars.

Qualcomm chute en 2015 à 16 milliards de dollars soit un manque à gagner de près de 20%. Elle devrait descendre derrière Micron (16,39M en 2014 ) et Hynix ( 15,74 M en 2014) . Mais il y a pire, AMD ( -28%, 5,39 M en 2014 ), l’éternel rival d’Intel, Marvell (-23%), Xilinx (-10%) ou le taïwanais Mediatek subissent des revers plus inquiétants. Pour la première fois depuis 15 ans, les premières  firmes dites fabless (sans usines) qui au début des années 2000 paraissaient représenter la solution miracle ( Alcatel y a perdu ses forces) sont désormais dans le rouge. (Dans le tableau d’IC Insight, les entreprises dites « fabless » sont indiquées avec deux étoiles). Pourtant à l’abri des frais de fonctionnements, lors des baisses des ventes, elles auraient du échapper à la traversée du désert.

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