Apple a été débouté au Japon de sa plainte contre Samsung. Ce revers pour le fabricant américain – qui va à l’encontre du jugement d’un tribunal californien accordant 1,05 milliards de dollars à la firme à la 

pomme – ne concernait toutefois pas le même périmètre de brevets. Pas question de « rectangle à bouts arrondis » cette fois. Etaient mis en cause les techniques de synchronisation des fichiers musicaux et vidéo (on peut légitimement s’interroger sur les raisons de ce choix).

Le  juge Tamotsu Shoji, du district judiciaire de Tokyo, a considéré qu’il n’y avait pas infraction. Le logiciel de Samsung prend en compte des critères tels que le nom et le format du fichier pour effectuer la synchronisation, tandis qu’Apple se base sur la longueur du contenu, a-t-il estimé. Il a donc débouté ce dernier qui réclamait un dédommagement de 100 millions de yens (1 million d’euros). La firme de Cupertino devra en outre prendre en charge les frais de justice de son adversaire.

Le juge a par ailleurs balayé de la main une autre demande du fabricant californien. Celui-ci souhaitait en effet l’interdiction sur le territoire japonais de 8 terminaux mobiles (Galaxy S 4G, Galaxy  S2 AT&T, Galaxy S2 Skyrocket, Galaxy S2 T-Mobile, Galaxy S2 Epic 4G,  Galaxy S Showcase, Galaxy Prevail et Droid Charge). Rappelons que ces appareils ont fait l’objet d’une demande similaire aux Etats-Unis sur laquelle le tribunal se prononcera le 20 septembre prochain.

Apple n’a pas indiqué s’il allait faire appel de ces décisions.

« Samsung a gagné dans un pays plutôt rigide en matière de propriété intellectuelle. L’environnement tourne en sa faveur », estime l’analyste Kim Hyung Sik, de Taurus Investment Securities, dont les propos sont rapportés par Bloomberg.