Ce mercredi 6 juin 2012, l’histoire du système d’adressage internet sera marquée par le lancement d’IPV6. Une bascule qui devrait susciter un regain de l’offre d’accompagnement pour les entreprises.

 

Lancé en 1990 pour remplacer le protocole IPV4 et pallier à la pénurie d’adresses internet, l’IPV6 dans sa version mondialisée naît officiellement ce mercredi 6 juin (00h01 GMT). Un an après l’IPv6 Day (journée de test mondial du 8 juin 2011). A priori, tous les grands fournisseurs d’accès et de contenus internet sont fin prêts. Pour certains de longue date. Dont les FAI ou fournisseur de services que l’on peut qualifier d’IPv6 « natives ». La bascule devrait être indolore pour l’ensemble des internautes. Du coup, l’occasion est belle pour les pionniers et experts de se rappeler aux bons souvenirs des entreprises qui n’ont encore aucune idée de ce que signifie cette transition pour elles-mêmes.

Une étude récente d’Infoblox (fournisseur de solution d’automatisation des fonctions critiques du réseau, dont la gestion de l’adressage IP) a relevé que 60% des DSI n’ont toujours aucun plan à cet égard et 80% s’estiment insuffisamment formées pour l’aborder. Parmi les équipes informatiques qui disent préparer la transition près des deux-tiers (64%) l’abordent avec appréhension, sans être sûres de leur coup. D’où l’accompagnement proposé par divers fournisseurs et prestataires. Dont Infoblox (pour une assistance à l’adoption de l’IPv6 de « bout en bout ») avec formation, planification, exécution. Ou encore Spie Communications qui rappelle, dans un communiqué que « la migration peut être judicieusement organisée par périmètres techniques ou fonctionnels (Accès internet et DMZ, Wan, réseau Wlan, etc) pour permettre une continuité de l’activité ». Pour Orange Business Services, engagé depuis 2009 sur cette voie, c’est aussi une façon de catalyser l’adoption de nouveaux services (la communication machine to machine par exemple).

Comme chez les grands acteurs, partout, doit s’amorcer une phase de cohabitation : notamment, maintenir une adresse Ipv4 pour assurer l’accès aux services qui ne seront pas en Ipv6. Et s’équiper en conséquence. Un renouvellement progressif de parc (routeurs, etc) en vue! Challengés par les exigences des services de communications unifiées, une bonne part des prestataires et fournisseurs de solutions (comme IceWarp , fournisseur de la messagerie connu sous le nom de Merak mail Server, et ses clients du secteur high tech) ont déjà fait le pas. Mais ce n’est pas général. Loin s’en faut. La vague est lancée et inévitable. Le « moteur » principal de l’adoption étant l’épuisement des adresses Ipv4, accéléré par la démultiplication de la demande du côté des terminaux mobiles.